L'abus de description de personnage

[tatsuya]

Bonjour.

D'abord, voici l'extrait de roman "Blondine la princesse", une fille négligée par ses parents( roi et reine) et
isolée du monde dans la forêt magique:

1.

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 Le roi porte une moustache magnifique pendant jusqu'au menton. Ses préoccupations sont limitées de habits
neufs, qui a serré le budget du pays. Chaque jour, les sourcils froncés, il passe tout son temps pour choisir 
de nouveaux habits préparés par son couturier et l'affaire politique ne figure pas sur le premier plan.....

2.

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    Cette pièce est dans tout son lustre au moment où, vers sept heures du matin, le chat de madame
Vauquer précède sa maîtresse, saute sur les buffets, y flaire le lait que contiennent plusieurs jattes couvertes
d'assiettes, et fait entendre son 
rourou
 matinal. Bientôt la veuve se montre, attifée de son bonnet de tulle sous
lequel pend un tour de faux cheveux mal mis ; elle marche en traînassant ses pantoufles grimacées. Sa face
vieillotte, grassouillette, du milieu de laquelle sort un nez à bec de perroquet ; ses petites mains potelées, sa
personne dodue comme un rat d'église, son corsage trop plein et qui flotte, sont en harmonie avec cette salle
où suinte le malheur, où s'est blottie la spéculation et dont madame Vauquer respire l'air chaudement fétide
sans en être écoeurée. Sa figure fraîche comme une première gelée d'automne, ses yeux ridé...........

Par rapport au premier exemple, le deuxième est de style somptueux.
A votre avis, pourquoi certains naturalistes font leur roman alourdir avec des trucs inutiles ?


Meci pour votre réponse.

[tatsuya]

Le deuxième exemple vient d'un roman naturaliste

[Mario]

tatsuya
A votre avis, pourquoi certains naturalistes font leur roman alourdir avec des trucs inutiles ?
correction : A votre avis, pourquoi certains naturalistes alourdissent leurs romans avec des trucs inutiles ?

Il n’y a pas de trucs inutiles comme tu dis.
Tout va dépendre du choix de ton style au départ.
Si tu aimes écrire court, aller à l’essentiel, tout dans ton roman va être court, que ce soit les dialogues, les descriptions, etc.
Maintenant si tu aimes écrire long, en développant, en prenant du temps dans chaque scène, tout sera long, y compris les descriptions.

Après il y a le style lui-même. Il peut être simple, populaire (on va dire), ou alors littéraire, travaillé à l’extrême. Dans les deux cas, il s’agira de créer une ambiance particulière, selon le roman que tu veux faire. Là encore c’est au choix de l’auteur.
Tu peux très bien écrire court et très littéraire, comme tu peux écrire long et dans un style populaire.
Tout est permis. Dans chaque cas tu auras des lecteurs qui aimeront et d'autres qui n'aimeront pas. Tu ne peux pas plaire à tout le monde.
Si des lecteurs aiment bien lire long, avec des scènes développées, et que tu écris court avec des scènes rapides, forcément ils n'aimeront pas. Au départ tu choisis ton style, celui qui te convient le mieux.
Et puis voilà !

[CeriseGriotte]

Bonjour !
Personnellement lorsque la description d un lieu, d un personnage, ou d un fait est trop long, ou trop étoffé, ça me barbe et je saute les lignes Et ma fille de 23 ans, aussi !
Il paraît que les nouveaux "lecteurs d aujourd'hui", n ont plus de temps a perdre ; trop occupés et veulent l essentiel !
A méditer. ..

[CeriseGriotte]

Il faut le "juste milieu"
Cerise

[Aurore]

Il paraît que les nouveaux "lecteurs d aujourd'hui", n ont plus de temps a perdre ; trop occupés et veulent l essentiel !

Tout dépend de ce qu'on appelle le "lecteurs d'aujourd'hui".
Si on lit juste pour connaître le dénouement, alors pourquoi s'embêter ? Mon frère a, pendant longtemps lu la première et la dernière page uniquement (pas sûre qu'il ait comprit quoi que ce soit ), mais un jour il a trouvé l'auteur qui lui plaisait et a réussi un livre sans sauter aucune page !

Après, dès lorsque l'on souhaite écrire, l'impasse sur la lecture (attentive ou non) me semble sacrilège car c'est en lisant qu'on apprend le plus. Tournures, style, rythme, intrigues, actions, retournements de situation et j'en passe !

Pour ce qui est d'un "juste milieu", de toute façon, l'écriture évolue avec son époque. On ne fait plus des descriptions aussi pointues que Victor Hugo dans Notre Dame de Paris, juste pour une cathédrale. Derrière la description il ne faut pas oublier la fonction. Mieux vaut s'attarder sur des détails qui ont un sens plutôt que de chercher systématiquement à tout décrire dans les moindres détails. Donner à voir un album photo risque plus facilement de perdre le lecteur.

Comme le disait judicieusement Mario, la description, créer une ambiance. Ce qui demande une rigueur dans le choix des mots et la longueur des phrases. Si cherche on décrit un paysage apaisant, on pourra plus facilement étirer les phrases et utiliser des mots à connotations positives (et des couleurs aussi). Tandis que s'il s'agit d'un combat, la nuit dans une ruelle on aura une atmosphère plus sombre (voire glauque), on pourra jouer sur les clair-obscurs et les contrastes (rouge-noir par exemple s'il y a un blessé). De même, les phrases seront plus courtes car on voudra donner du punch.

D'une manière générale, la description est une transmission d'informations. Elle s'adapte à ce qui est décrit. La fonction, le sens, l'utilité et les symboles sont très utile (en plus du style) pour produire de la qualité.

[Lilou]

Cerise a raison en disant qu'il faut un juste milieu, des descriptions trop longues risquent de barber le lecteur assez rapidement, mais si elles sont presque inexistantes ou trop rapides, alors le lecteur n'arrivera pas à imaginer la scène, ou a voir les images du roman défiler devant ses yeux pendant la lecture, ne verra pas ses personnages, etc..
C'est une question d'équilibre