Installer un climat de violence dans ses romans [Résolu]

[Manuel]

Sujet de l'ancien forum.

jundow :

Bonjour a tous.
J'aimerai faire plané un climat de violence dans mes écrits, auriez-vous des conseils pour ça svp?

[Manuel]

Amadeus13 :

Je trouve que tu réussis déjà bien !
Je ne suis pas une experte en la matière mais je pense que c'est comme pour les films :
il y a les films où on voit du sang partout et ceux ou on ne voit presque rien mais qui font tout aussi (voire plus) peur, avec du suspens.

A chacun de choisir sa voie ! :D

[Manuel]

Jean :

Bonjour Jundow,

Tu pourrais te référer à un ouvrage tel que « Cellulaire » de Stephen King, l'un de mes préférés de ce genre :D où le climat de violence est introduit dès les premières pages du livre. On passe de la journée « banale et ensoleillée » à la terreur d'une apocalypse zombie. Un climat de violence qui allie à la fois surprise, cynisme et oppression. Bref, c'est angoissant. :?

Aussi, je te déconseille de te référer aux films pour introduire ton cadre. J'essaie moi-même de me débarrasser de cette vilaine habitude. En pratique, les films introduisent le cadre avec un certain nombre d'effets, d'accentuations et de raccourcis qu'on ne peut pas retranscrire et qui fausse notre manière d'écrire. Par exemple dans un film il y a la musique, les sons, les effets spectaculaires tels que les ralentis, etc. Il faut essayer de ne pas y penser.

Il est possible de retranscrire un livre en film, musique, pièce de théâtre ou autre, c'est fréquent. Par contre il est beaucoup moins naturel, à mon sens, de retranscrire un film en livre. D'ailleurs, c'est l'une des raisons pour laquelle l’écriture scénaristique se distingue de l'écriture littéraire.

Pour le coté technique, je pense que Marina et Manuel sauront nous aiguiller.

[Manuel]

marina :

Salut :D

Qu'entends-tu par climat de violence? Plutôt de peur? D'angoisse?
En effet, la violence en elle-même peut être retranscrite par des descriptions plus ou moins choquantes ou des scènes au rythme plus rapide avec des accumulations de verbes d'actions. Il s'agit de ne pas laisser le moindre répit au lecteur.
En revanche, si tu veux créer un climat angoissant, créer du suspens, je pense qu'il vaut mieux passer par la suggestion, laisser davantage de liberté au lecteur pour qu'il puisse imaginer tous les possibles et être confronté à ses propres craintes. Tu peux donner le point de vue d'un seul personnage, qui exprimerait ce qu'il ressent face à une situation donnée. Il est possible également de ne donner que des détails épars de la scène racontée: par exemple si tu te lances dans la narration d'une bataille lors d'une guerre, tu peux raconter la peur d'un soldat, la douleur d'un autre, décrire un corps qui gît sans vie, l'angoisse d'un combattant qui s'est caché pour ne pas se battre et qui ne voit rien mais entend les cris des autres…

Mais tout dépend de ton style et de l'émotion que tu cherches à créer.

A +!

[Manuel]

jundow :

Merci a toutes et a tous pour vos réponses :D


Marina: En fait, je cherche a faire plané perpétuellement un climat de violence, que le lecteur sente la haine et la colère qui accompagne le personnage principal a longeur de temps. Que l'on sente la tension que ca lui apporte.

[Manuel]

MarieG :

J'écris moi aussi un roman, qui se situe dans l'heroic fantasy, en temps de guerre.
J'essaie de donne un climat inquiétant en montrant que l'insécurité est partout, en faisant tomber mon héroïne ou d'autres personnages dans des embuscades, en créant des personnages qui les menace ect…
Et quand j'ai besoin de faire peur au lecteur, j'utilise les qualificatifs et la notion de surprise

[Manuel]

mauranne :

Bon alors ne comptez pas sur moi pour les scènes de violence : elles font rires ! C'est normal, je refuse de tuer une araignée ! je suis douée pour les scènes d'amour…ben c'est déjà pas mal !! non ?

[Manuel]

nina :

personnellement, je suis plus douée pour les scènes de violence que les scènes d'amour…ça doit être dû à mon abus de films violents!

[Manuel]

mauranne :

En parlant de film violent, hier soir sur France 5 était diffusé un vieux film de 1971 "Délivrance" d'une grande violence. Très beau film et très bons acteurs. Une musique magnifique à la guitare sèche et banjo…c'était mon quart d'heure culturel !

[Manuel]

nina :

ah,la fameuse scène du banjo! je n'ai pas pu le voir, il faudra que je me mette le DVD un de ces jours. Ma référence en film violent, c'est Orange mécanique. Je ne m'en suis jamais remise et maintenant j'écoute du Beethoven.