Dicter son roman au dictaphone

[Alienor]

Salut à tous !

L'un de vous a-t-il déjà testé cette façon d'écrire ? Est-ce que ça lui a été utile ?

Je me suis fréquemment demandé si je ne devrais pas recourir au dictaphone, pour toutes les occasions où le passage à l'écrit pose problème... Il m'arrive de "sortir" les mots plus facilement en les prononçant qu'en les tapant à l'ordi ou en les couchant sur le papier... Vous avez déjà eu cette impression ?

[Arcana]

Bonjour , ma chère , il est vrai que cette technique peut paraître alléchante. cependant si c'est une autre personne qui s'en occupe vous allez droit à la catastrophe -- en tout cas cela n'a pas marché pour mon assistante , il fallait toujours que je repasse derrière ! mais depuis l'achat d'un livescribe stylo numérique tout est au mieux dans le meilleur des mondes http://www.youtube.com/watch?v=J2q8_fR0lTI

[Mario]

Le mieux c'est encore de tester toi-même avec un dictaphone. Mais si tu maîtrises, tu ne dois avoir besoin que de toi. Et rien d'autre. Tu dois être aussi bien à l'aise en pensée, qu'en parlé et en écrit. Je sais, c'est la jouer sans corde ni filet, mais à un moment il faudra bien te faire confiance et te lancer dans le grand vide ton mental en solo comme une grande. 8-)

[Alienor]

Certes... mais de grands écrivains ont dicté leur œuvres à des secrétaires, comme Victor Hugo...
La question du dictaphone cache en réalité une autre question : dicter un roman, à un secrétaire ou à une machine, est-ce encore écrire, pour vous ? L'acte physique de l'écriture est-il indispensable ?

[Mario]

L'acte physique d'écrire n'est pas indispensable, l'écriture du roman commence dans la pensée, c'est d'ailleurs là que tout se passe, et peut s'exprimer ensuite par la parole ou l'écriture physique. Mais à moins d'avoir recours à un ou une secrétaire, pour une raison ou une autre, je pense qu'il faut tout faire soi-même, du moment que c'est possible.

[Arcana]

Délégation demande toujours réflexion et correction. N'ayez nul doute cela est fort pratique mais la surveillance de l'avancée et du rendu est une tâche harassante. Cela dit le meilleur moyen de le savoir est encore d'essayer par vous même. Par ailleurs, Mario a tout à fait raison, certains écrivains ont pour diverses raisons élaboré une ou plusieurs œuvres en usant simplement leur pensée comme support, notamment les embastillés.

[Stephane Rougeot]

Personnellement, je n'ai jamais ressenti ce besoin.
J'ai appris à taper sur un clavier sans regarder les touches, et j'arrive à "écrire" de cette manière beaucoup plus vite qu'en parlant ou avec un vrai stylo.

Mais nous sommes tous différents.

Comme cela a déjà été dit plusieurs fois, il faut essayer, et utiliser les méthodes qui nous sont le plus adaptées, sans se demander si c'est bien ou pas. :mrgreen:
Et plutôt qu'employer le terme "écriture", il faudrait préférer "art littéraire", pour ne pas être influencer sur le fait que cette phase d'écriture physique est obligatoire. Tous les moyens sont bons, seul le résultat compte

[mauranne]

Oui je suis de ton avis, je préfère écrire que dicter. Par contre se relire à haute voix permet de déceler deux mots qui ne sont pas compatibles côte à côte

[Alienor]

J'essaierai, un jour, ne serait-ce que pour confirmer une intuition... et pour le bien de la science ! Je vous communiquerai les résultats de cette petite expérience.

Encore faudrait-il faire l'acquisition d'un dictaphone !

Stylo contre clavier, voilà un nouveau débat ! Il m'arrive d'être proprement révulsée par la vision du curseur clignotant au début d'une page vide... Une angoisse quasi-métaphysique !
Mais, avec la bonne vieille méthode du carnet, allez savoir pourquoi, j'écris moins bien...
Oui, d'ailleurs, pourquoi ? Un avis, quelqu'un ?