La première chose qu'un éditeur regarde, c'est l'âge de l'auteur ou de l'auteure et le genre de l'histoire. Et d'après ces deux informations, il part avec une idée reçue, positive ou négative, en sachant qu'elle peut changer au cours de la lecture.
Par exemple Kevin 15 ans a écrit un polar. L'éditeur se demande tout de suite quelles compétences et savoir un jeune de 15 ans peut avoir dans le milieu policier, à part le visionnage de séries télé, ce qui n'est pas suffisant. Il peut se tromper, et ça il le sait, le jeune peut très bien être un expert et un petit génie dans ce domaine.
Puis il attaque la lecture du synopsis donc le plan qui doit assurer avec du nouveau, de l'originalité, des choses qui ressortent par rapport aux autres polars. Si ce n'est pas le cas, il ne lira même pas une page de l'histoire. Ou il lira la première à titre de curiosité.
Si c'est le cas, il lira les premières pages. Le style doit être impeccable, sans aucune faute, les scènes bien construites, etc. Sinon il arrêtera car il n'a pas de temps à perdre, d'autres tapuscrits attendent.
Un commissaire de police qui a écrit un polar aura plus de chance d'attirer l'attention, même si le style est simplement correct. Ce qui primera c'est l'histoire, l'authenticité, donc la crédibilité.
Pour l'Heroic Fantasy, il existe déjà des centaines d'histoires, tout le monde veut écrire des trilogies, la magie et les dragons sont à la mode depuis Harry Potter, il faudra que l'histoire proposée soit vraiment originale avec des rebondissements exceptionnels. Mais cela peut aussi être une histoire sur la vie simple des gens au pays de la magie, style "Petite maison dans la prairie" version fées et lutins, du moment que c'est bien écrit, avec du charme et de l'émotion. En fait tout est permis mais il faut le faire bien.
Pareil pour la SF, encore que là les possibilités d'histoires sont plus larges, il n'y a pas que les guerres des étoiles, mais aussi le cyberpunk, l'informatique, le virtuel, etc. Tout n'a pas été dit et il reste des domaines inconnus à explorer.
Pareil pour le fantastique, avec les vampires et les zombies, il faudra faire preuve d'originalité, pour s'aligner avec Underworld, True Blood ou The vampire diaries.
Reste les comédies, la vie de tous les jours, ce qui nous touche en priorité, puisque nous le vivons au quotidien. Avec ses joies, ses problèmes, tout ce qui fait la vie de la planète. Et là il y a des milliers de choses encore à dire. Même sa propre vie peut intéresser, pas besoin d'être un super héros, du moment que c'est bien écrit, cela peut plaire. Les gens ont besoin de savoir comment les autres vivent, leurs expériences, la façon dont ils ont résolu des situations difficiles, que chacun peut vivre. Après tout c'est le plus important puisque c'est notre réalité, et qu'on est impliqués dedans, pas vrai ?
