Réalité ou fiction? [Résolu]

[Sirolan]

Bonjour, je suis un petit nouveau et je publie mon premier message sur ce forum, donc bonjour à tous en ce beau dimanche pluvieux.
J'écris des histoires policières qui se situent essentiellement dans ma belle région toulousaine. Mon problème avant de me lancer dans une éventuelle édition du premier, ce serait de savoir si je dois coller à la réalité d'un inspecteur de Police d'aujourd'hui ou si je peux le faire évoluer dans le milieu que je lui ai créé, qui reste plausible, bien entendu.
En fait, dois-je trouver un policier pour me corriger ou dois-je garder mon histoire comme elle est?
merci de me répondre.
sirolan

[Raphius]

le mieux c'est effectivement faire des recherches dans ce sens, leurs demander les demarches d enquetes et tout ce qui s'en suit.... apres c est a toi de faire la part des choses que tu as envi d introduire dans ton roman ou non.. au moins, tu es sur d'etre au plus près de la réalité

[Mario]

Tu fais du roman régional, c’est parfait. Rien de mieux que d’utiliser les lieux connus pour faire évoluer ses personnages.

Il est indispensable d’avoir une connaissance de tout ce qui concerne la police, de l’ambiance des commissariats, etc. Tu as le choix entre le style français de la série PJ ou Commissaire Moulin ; ou le style américain NCIS, Bones et autres. Rajoute le style japonais, souvent donnant dans l'ultra violence, et j’en passe.

Après, connaissant le milieu policier de A à Z, les procédures d’enquêtes, les autopsies et tout le binz, tu définis ton protagoniste, ici un policier, et tu le fais évoluer dans le milieu de ton choix. Régional de nos jours, régional dans le passé, régional dans le futur avec des innovations (on entre alors plus ou moins dans la SF).

L’essentiel c’est d’être crédible au niveau des procédures policières, depuis le début d’un crime, en passant par les étapes de l’enquête, ce qui donnera du poids à l’intrigue.

Lien obsolète supprimé

[Sirolan]

Merci pour vos conseils. C'est ce qui me freine aujourd'hui pour le faire éditer alors qu'il est complètement terminé: colle-t-il à la réalité du métier de policier ou en est-il trop éloigné? Je pense que je vais essayer de me rapprocher d'une personne qui a des connaissances plus précises que moi dans ce milieu professionnel afin de ne pas partir dans une mauvaise direction, surtout que l'ensemble de mes écrits sont sur la même colonne vertébrale.
Je vais chercher a le rendre plus crédible.

[Sirolan]

Dans le même registre, je suis en train de lire le dernier Steve Berry "Le complot Malone" où il fait parler le Président des États-Unis de 1936, Franklin Roosevelt et le secrétaire du Trésor de l'époque Andrew Mellon. Toute l'intrigue du roman tourne autour d'une certaine conversation qu'ils auraient eu le 31 décembre 1936. Mais voilà que notre cher avocat Mr Berry débute son livre par la phrase célèbre: "Cet ouvrage est un roman. Tous les personnages, institutions et évènements dépeints dans ces pages sont imaginaires ou utilisés de façon fictive"
Et voilà donc mon problème!
A t'on le droit de mettre des mots ou des pensées dans la bouche d'une personne connue ou pas, sans avoir le moindre souci avec elle, par le seul garde-fou que propose cette phrase?
Bon dimanche à tous
Sirolan

[Mario]

Déjà Franklin Roosevelt n’est plus de ce monde, puis la scène se passe de l’autre côté de la planète, et je pense que la conversation ne contient rien qui puisse lui porter préjudice. A moins de parler d’un dictateur, qui n’est aimé de personne, et dans ce cas on peut mettre la sauce comme on dit, toujours en se basant sur la réalité des faits avec un esprit de journaliste.

Pour les personnes connues et encore vivantes, tu peux leur faire dire des choses mais toujours positives et en rapport avec leurs idées. Par exemple le protagoniste regarde la télé et tombe sur une émission avec la personne qui peut alors dire quelque chose d’inventé, mais rien qui puisse la discréditer ou la dévaloriser. Et cela doit servir l’intrigue ou la scène en apportant un plus à une certaine ambiance par exemple.

La fameuse phrase "Cet ouvrage est un roman. Tous les personnages, institutions et événements dépeints dans ces pages sont imaginaires ou utilisés de façon fictive" peut aussi vouloir dire tout le contraire. Elle est placée au début pour désamorcer toutes formes de représailles pouvant venir de membres descendants. Mais avec un sous-entendu possible disant que ce n’est pas de la fiction. Dans certains cas c’est vraiment de la fiction, dans d’autres non. Ce sera au lecteur d’analyser à la lecture, en se basant sur les deux possibilités, et de juger.

[Sirolan]

Merci Mario de ta réponse.

Mais quels risques réels encourent-on si on fait porter des paroles ou des actes à une personne vivante ou morte, actes imaginaires ou non?

C'est ce souci-là qui retient ma main quand j'écris. Cette seule phrase suffit-elle à éviter le peloton d'exécution ou devons-nous rester "soft" surtout si la personne est toujours de ce monde?
En d'autres termes, puis-je régler mes comptes avec une connaissance ou un professionnel (avocat ou garagiste) sans limites de paroles en me cachant derrière mon avertissement que ces mots sont "fictifs"?

[Mario]

Tout va dépendre de quelle personne et de quelles paroles. Et de la scène dans laquelle on la verra ou on en prendra connaissance, dans un dialogue par exemple. Si c’est positif en valorisant la personne, ou si c’est purement informatif sur un sujet ne prêtant pas à polémique contre elle, la personne dit ce qu’elle a dit en réalité ou ce qu’elle aurait dit, il n’y a aucun problème. Du moment que ses propos ou ta façon de la présenter ne comportent pas de sens négatif qui pourraient prêter à une réplique cinglante de sa part après lecture de ton roman.

Tu peux régler tes comptes avec quelqu’un de deux façons : soit tu le nommes et tu l’attaques, auquel cas il réagira en portant plainte. Et là tu as deux possibilités : tu t’y attendais et cela va faire de la pub pour ton livre, tu veux que l’affaire s’ébruite au maximum et un procès et un bon moyen ; ou alors tu as risqué le coup, le fait de parler de lui dans des termes peu élogieux te rongeait, tu n’en pouvais plus, il fallait que ça sorte comme on dit, avec les conséquences que cela peut avoir.
Ou alors tu changes le nom, mais en donnant quelques indices vagues et précis à la fois. Et le tour est joué. Mais toujours dans un but de justice, et de façon journalistique, ne déverse pas un torrent d'injures, cela ferait désordre et peu littéraire, indigne d'un romancier qui se respecte.

[Sirolan]

Ni injure, ni polémique bien sur!
Merci de tous tes conseils, mais la Justice non merci!
Les noms sont changés, et les actes sont largement exagérés pour que la réalité soit noyée dedans.
Merci Mario, bonnes fêtes de Noël.

[usagi94]

Une très bon livre policier à lire si tu as des filature dans ton roman, c'est meth in france. Il a été écrit par un ancien flic, marc Wilhem.