Bonjour, tout le monde .
J'ai encore une question. Voilà j'écris un roman depuis quelques mois déjà. Le problème étant que je me suis inspirée d'une série et plus particulièrement d'un personnage. Mais j'ai changé beaucoup de détails. Il y a encore certains points communs, cependant et je me pose la question : "Jusqu'où peut-on puiser dans un récit existant sans tomber dans le plagiat ?" . Est ce possible de faire ce que j'essaie de faire c'est à dire changer toute l'histoire jusqu'à qu'il n'y ait plus la moindre ressemblance ?
J'ai vu sur Internet que "50 nuances" était inspirée de "Twilight" (je n'aime ni l'un ni l'autre, simple précision), par le biais d'une fanfiction. Je "culpabilise\me questionne" de savoir si ce que j'ai fait est correct.
Vu que mon rêve depuis petite est de publier quelque chose, j'aimerais écrire ce quelque chose. Je veux dire que j'écris pour le plaisir et pour m'exprimer mais que j'aimerais beaucoup être publiée.
Merci et bonne journée à vous.
Limite à l'inspiration ? [Résolu]
-
- Messages : 124
- Enregistré le : 15 janv. 2015 07:42
Limite à l'inspiration ? [Résolu]
Modifié en dernier par Kiwano le 11 nov. 2021 17:09, modifié 1 fois.
Raison : Question résolue
Raison : Question résolue
- Mario
- Administrateur
- Messages : 5687
- Enregistré le : 14 août 2012 22:54
- Contact :
Re: Limite à l'inspiration ?
A des degrés divers, tous les écrivains sont des plagiaires. Et cela qu'ils en soient conscients ou inconscients.
L'écriture créative, Louis Timbal-Duclaux
Depuis l'aube des temps, on copie, on s'inspire de ce qui a été créé, on utilise une multitude d'éléments et d'informations, pour réaliser ensuite des œuvres.
Selon Jean-Marie Roth dans L'écriture des scénarios, il n'existe que treize thèmes, qui sont sans cesse repris au cinéma, au théâtre, en poésie, dans les romans et les bédés. Donc on ne peut rien inventer d'original et de nouveau à ce niveau. En se lançant dans telle histoire, on va forcément prendre un thème qui a déjà été traité des centaines voire des milliers de fois. Ce qui importe alors, l'originalité, ce sera la manière de le traiter, selon sa propre vision et son propre ressenti.
Après c'est parfaitement normal d'être touché par des histoires déjà existantes, certaines scènes en particulier, car elles correspondent à ce qu'on veut écrire. Là il faut départager les personnages, les lieux, les actions, l'intrigue et l'ambiance. Et savoir ce qui nous fascine au point de vouloir le reproduire. On peut très bien prendre des modèles comme base, qui aideront à poser les scènes, et ensuite les intégrer dans son histoire en changeant des éléments et des informations. C'est un processus que l'on fait en permanence pour tout : on analyse, on trie, on écarte l'inutile et on garde l'utile.
Il y aura toujours des ressemblances, telle histoire fera penser à une autre, on trouvera des comparaisons. Le mentalist a des allures de Sherlock Holmes. Ce qui crée l'originalité, c'est le personnage, différent dans son physique, sa personnalité et vivant à une époque différente. Dès qu'on choisit un genre, il existera toujours des éléments communs, des informations universelles, qui seront utilisés. Damon Salvatore de The Vampires Diaries et Eric Northman de True Blood mordront toujours dans les cous, mais ce sont les personnages qui feront la différence. C'est toujours le personnage qui crée l'histoire et les scènes, donc il faut bien le définir au départ, car il véhicule toute l'histoire sur son dos. C'est lui qui donne le ton et l'ambiance.
Donc je te rassure, c'est normal de puiser à droite et à gauche, de prendre des modèles, de s'inspirer d'images, de modifier, de transformer, d'ajouter ou d'enlever. Le monde est un immense réservoir d'idées, un hypermarché planétaire où tout est gratuit, une caverne d'Ali Baba dans laquelle on prend tout ce qui fait envie. Pour ensuite le remodeler à notre guise et le présenter aux autres comme une création personnelle. Ce qui est personnel, venant réellement de soi, ce sera la forme, ce qui ressort en surface, la vision réelle à l'image de notre vision intérieure du monde ; et le fond, la substance émotionnelle, le vécu, notre pensée exprimée à travers des situations choisies qui correspondront à notre philosophie de l'existence.
L'écriture créative, Louis Timbal-Duclaux
Depuis l'aube des temps, on copie, on s'inspire de ce qui a été créé, on utilise une multitude d'éléments et d'informations, pour réaliser ensuite des œuvres.
Selon Jean-Marie Roth dans L'écriture des scénarios, il n'existe que treize thèmes, qui sont sans cesse repris au cinéma, au théâtre, en poésie, dans les romans et les bédés. Donc on ne peut rien inventer d'original et de nouveau à ce niveau. En se lançant dans telle histoire, on va forcément prendre un thème qui a déjà été traité des centaines voire des milliers de fois. Ce qui importe alors, l'originalité, ce sera la manière de le traiter, selon sa propre vision et son propre ressenti.
Après c'est parfaitement normal d'être touché par des histoires déjà existantes, certaines scènes en particulier, car elles correspondent à ce qu'on veut écrire. Là il faut départager les personnages, les lieux, les actions, l'intrigue et l'ambiance. Et savoir ce qui nous fascine au point de vouloir le reproduire. On peut très bien prendre des modèles comme base, qui aideront à poser les scènes, et ensuite les intégrer dans son histoire en changeant des éléments et des informations. C'est un processus que l'on fait en permanence pour tout : on analyse, on trie, on écarte l'inutile et on garde l'utile.
Il y aura toujours des ressemblances, telle histoire fera penser à une autre, on trouvera des comparaisons. Le mentalist a des allures de Sherlock Holmes. Ce qui crée l'originalité, c'est le personnage, différent dans son physique, sa personnalité et vivant à une époque différente. Dès qu'on choisit un genre, il existera toujours des éléments communs, des informations universelles, qui seront utilisés. Damon Salvatore de The Vampires Diaries et Eric Northman de True Blood mordront toujours dans les cous, mais ce sont les personnages qui feront la différence. C'est toujours le personnage qui crée l'histoire et les scènes, donc il faut bien le définir au départ, car il véhicule toute l'histoire sur son dos. C'est lui qui donne le ton et l'ambiance.
Donc je te rassure, c'est normal de puiser à droite et à gauche, de prendre des modèles, de s'inspirer d'images, de modifier, de transformer, d'ajouter ou d'enlever. Le monde est un immense réservoir d'idées, un hypermarché planétaire où tout est gratuit, une caverne d'Ali Baba dans laquelle on prend tout ce qui fait envie. Pour ensuite le remodeler à notre guise et le présenter aux autres comme une création personnelle. Ce qui est personnel, venant réellement de soi, ce sera la forme, ce qui ressort en surface, la vision réelle à l'image de notre vision intérieure du monde ; et le fond, la substance émotionnelle, le vécu, notre pensée exprimée à travers des situations choisies qui correspondront à notre philosophie de l'existence.
-
- Messages : 124
- Enregistré le : 15 janv. 2015 07:42
Re: Limite à l'inspiration ?
Merci beaucoup. J'avais peur de sortir une énormité telle que personne ne veuille me répondre. Concernant le personnage que j'aimais dans la série, je l'ai changée en quelqu'un d'autre d'assez différente de l'original.
Et toi ( et tous les autres qui veulent me répondre) , à quel degrés reprenez vous des idées déjà existantes ?
Et toi ( et tous les autres qui veulent me répondre) , à quel degrés reprenez vous des idées déjà existantes ?
- Zihann
- Messages : 1781
- Enregistré le : 17 juil. 2014 10:21
- Localisation : Calvados
- Contact :
Re: Limite à l'inspiration ?
les idées existantes, il y en a dans chaque histoire ou presque. Par contre, tu peux innover en utilisant une petite chose en plus ou différente. Par exemple, tu peux raconter l'histoire d'un point de vue narratif inhabituel. Il m'est arrivé d'écrire une histoire d'aventure comme il en existe des centaines, mais pour y mettre une touche d'originalité, c'est le chat qui raconte le périple. Même si ça s'est (certainement) déjà vu, c'est plus rare.
Pour les personnages, je laisse aller complètement mon imagination et j'essaie de ne pas me sentir "bridée" par un acteur ou personnage de fiction que j'apprécie. Je préfère généralement partir de rien et les laisser prendre forme petit à petit. Même si forcément, mes goûts en la matière influencent mes choix (...les yeux de Clive Owen...
)
Par contre, les personnages à la 50 nuances de Grey, c'est trop caricatural, je n'accroche pas du tout. J'aime que mes personnages aient un caractère assez affirmé, qu'ils aient des qualités et des défauts. Le genre "tout lisse" ne me plaît pas non plus. Comme le méchant qui fait tout ça juste parce qu'il est méchant... ça craint un peu.
Quand tu analyses l'histoire de Twilight et 50 nuances, clairement la trame est la même. La fille un peu naïve qui tombe amoureuse de la personne qu'il ne faut pas. Le méchant qui enlève la mère (enfin, qui le fait croire) et dans l'autre, le méchant enlève la belle-sœur âââdorable... Et tout finit pour le mieux... Bref, le résumé de l'intrigue tient en une ligne et demie...
Par contre, les deux histoires sont développées dans deux styles complètement différents, toutes les deux nunuche à souhait, mais l'une est une histoire de vampires et l'autre une niaiserie pseudo-érotique... Une idée, deux histoires...
Pour les personnages, je laisse aller complètement mon imagination et j'essaie de ne pas me sentir "bridée" par un acteur ou personnage de fiction que j'apprécie. Je préfère généralement partir de rien et les laisser prendre forme petit à petit. Même si forcément, mes goûts en la matière influencent mes choix (...les yeux de Clive Owen...

Par contre, les personnages à la 50 nuances de Grey, c'est trop caricatural, je n'accroche pas du tout. J'aime que mes personnages aient un caractère assez affirmé, qu'ils aient des qualités et des défauts. Le genre "tout lisse" ne me plaît pas non plus. Comme le méchant qui fait tout ça juste parce qu'il est méchant... ça craint un peu.
Quand tu analyses l'histoire de Twilight et 50 nuances, clairement la trame est la même. La fille un peu naïve qui tombe amoureuse de la personne qu'il ne faut pas. Le méchant qui enlève la mère (enfin, qui le fait croire) et dans l'autre, le méchant enlève la belle-sœur âââdorable... Et tout finit pour le mieux... Bref, le résumé de l'intrigue tient en une ligne et demie...

Par contre, les deux histoires sont développées dans deux styles complètement différents, toutes les deux nunuche à souhait, mais l'une est une histoire de vampires et l'autre une niaiserie pseudo-érotique... Une idée, deux histoires...
"Luciole" est disponible sur Amazon
http://www.amazon.fr/Luciole-Genevi%C3% ... B0153VEL4Q
La version papier est désormais disponible sur mon site
http://plaisirdecrire1.e-monsite.com/pa ... apier.html
http://www.amazon.fr/Luciole-Genevi%C3% ... B0153VEL4Q
La version papier est désormais disponible sur mon site
http://plaisirdecrire1.e-monsite.com/pa ... apier.html
-
- Messages : 124
- Enregistré le : 15 janv. 2015 07:42
Re: Limite à l'inspiration ?
D'accord pour 50 nuances de Grey, je l'avais acheté par hasard sans savoir ce que c'était, je n'ai pas accroché. Mais bon y en a qui aiment. La plupart de mes personnages sont ambigus, du moins pour moi.
Pour info, dans la partie "vos ecrits, roman" quel est la taille de chapitre qu'on peut mettre par post ?
Pour info, dans la partie "vos ecrits, roman" quel est la taille de chapitre qu'on peut mettre par post ?
- Zihann
- Messages : 1781
- Enregistré le : 17 juil. 2014 10:21
- Localisation : Calvados
- Contact :
Re: Limite à l'inspiration ?
Je ne crois pas qu'il y ait une taille maximum ou minimum. Tu mets un peu ce que tu veux. Mais par contre, je te conseille d'éviter le gros pavé d'un seul coup, ça décourage... Parfois, quand c'est très long, je me dis toujours, j'y reviendrai plus tard, quand j'aurais le temps... Mais le temps... bref, je suppose que tu connais ça.
Les personnages ambigus, encore une fois, ça dépend comment tu écris les choses, mais ça peut très bien le rendre plus crédible.
Bon courage

Les personnages ambigus, encore une fois, ça dépend comment tu écris les choses, mais ça peut très bien le rendre plus crédible.
Bon courage
"Luciole" est disponible sur Amazon
http://www.amazon.fr/Luciole-Genevi%C3% ... B0153VEL4Q
La version papier est désormais disponible sur mon site
http://plaisirdecrire1.e-monsite.com/pa ... apier.html
http://www.amazon.fr/Luciole-Genevi%C3% ... B0153VEL4Q
La version papier est désormais disponible sur mon site
http://plaisirdecrire1.e-monsite.com/pa ... apier.html
-
- Messages : 124
- Enregistré le : 15 janv. 2015 07:42
Re: Limite à l'inspiration ?

-
- Messages : 21
- Enregistré le : 17 mars 2016 11:28
Re: Limite à l'inspiration ?
Entièrement d'accord avec Zihann on peut écrire x histoires à partir d'une même idée, c'est la façon dont tu vas écrire, ton style, qui fera toute la différence. Selon moi...