Ville fictive dans un univers réaliste

[Birdie_kittybird]

Bonjour,

Je me demandais ce que vous pensez d'une ville fictive évoluant dans un pays et une province qui existe réellement. Suis-je mieux de suggérer la région par des descriptions? La nommer sans préciser l'endroit exact? Ou créer un nom fictif et faire comme s'il existait? N'est-ce pas trop modifier l'effet de réel?

Il s'agit d'une île sur laquelle se trouve un institut d'aide aux jeunes délinquants. Je prévois situer l'établissement soit en Gaspésie (Québec) ou encore aux Iles de la Madeleine (Québec).

Devrais-je trouver un endroit existant qui conviendrait et y faire un établissement fictif ? Je sais que l'endroit où je situe mon roman est un choix très important et je souhaite rester réaliste le plus possible.

Merci de vos conseils

[Mario]

Ce qui doit être réaliste et crédible, c'est la vie dans un établissement pour délinquants. Ce qui demande une connaissance de son fonctionnement et de tout ce qui peut s'y passer. Il s'agit d'être authentique. Que l'établissement soit réel ou pas, dans un lieu réel ou pas, est secondaire.

Ton but est d'utiliser ce genre d'établissement comme cadre pour une histoire romancée sur un ou plusieurs personnages ? Ou tu veux carrément parler de ce genre d'établissement dans le style d'un reportage ?

[Birdie_kittybird]

Il s'agit d'un roman qui met en scène plusieurs jeunes et intervenants et sur leur quotidien au sein de l'établissement. La réalité des jeunes délinquants, et que bien que l'on souhaite toujours le meilleur, certaines histoires ne se termine pas bien. Plusieurs personnages vont trouver leur rédemption au sein de l'établissement. Y compris les intervenants.

Mon frère est éducateur en délinquance et étudiant en criminologie alors j'ai un bon soutien au niveau du réalisme.

[Mario]

Alors ça va, il ne reste plus qu'à écrire. Mais ce n'est pas un sujet facile. Il faudra t'investir et t'impliquer plus ou moins, d'une façon ou d'une autre. Tu ne peux pas rester dans le réalisme en étant extérieure, spectatrice. A la base c'est un travail de journaliste, ce qui est très bien. N'oublie pas d'adapter ton style qui devra être populaire et non littéraire. Les jeunes délinquants qui liront ton roman, quels qu'ils soient, devront s'y retrouver et apprécier la justesse du récit.

[Birdie_kittybird]

J'ai déjà travaillé en tant qu'éducatrice avec des jeunes en difficultés et j'ai une bonne connaissance du terrain. Dans les cas où je ne suis pas certaine, je me réfère à mon frère travailleur en délinquance et à une amie qui travaille à la protection de la jeunesse.

J'ai centré l'histoire sur 3-4 personnages principaux mais avec d'autres jeunes et intervenants qui reviennent de tant à autres. Des jeunes qui sont bien souvent à la croisée des chemins. Mes personnages sont très bien dessinés dans ma tête. J'ai établi un profil comme on le fait à la suite d'observation auprès des jeunes. Je connais donc les « diagnostics» de chacun, leur historique et ce qui motive leur comportement.

J'ai décidé de faire un centre d'accueil privé (communautaire) de sorte que le cadre soit plus libre et flexible et que la portion fictive soit facilement intégrée. J'espère bien réussir à faire quelque chose d'accessible à tous.

[Aurore]

Coucou Birdie,

Je pense qu'Iléana serait mieux placée que moi pour t'en parler, mais je vais prendre l'exemple de son 1er roman "Seconde Chance" pour te répondre.
Dans ce roman, on suit la vie de plusieurs ados fracassés par la vie et qui vont faire partie d'un dispositif particulier.
Voici le pitch :

Estéban, Nina, Théo, Violette et Sofiane sont des ados face à qui l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) a échoué.
Mais c’était sans compter sur la pugnacité de Gino.
Cet éducateur spécialisé met au point un projet unique et innovant : la Ferme.
Avec sa collègue Sandrine, il se donne un an pour remettre cinq jeunes sur le droit chemin.

Ma chronique du livre
Je te recommande sa lecture.

Ilé a placé sa ferme en France (je ne sais plus exactement où). Un établissement fictif dans le monde réel. Les ados ne sont pas enfermé H24 dans le centre, donc tu as des passages où ils assistent à une fête au village voisin, ils vont dans un lycée du coin pour passer les épreuves du bac, des balades dans la nature...
Bref, le tout est extrêmement crédible pour 2 raisons :
- On parle d'un bâtiment fictif, mais qui pourrait exister, car tout est suffisamment crédible et plausible
- Les personnages ont des interactions authentiques avec l'univers réel autour.

Par contre, créer une ville entièrement fictive dans ce contexte me semble un peu plus ardu, car ça fait un peu gros.
Si tu la place sur une île plus ou moins déserte pourquoi pas, ça légitimerait que peu de gens en entendent parler, par exemple ou ça aiderait à "stigmatiser" l'endroit avec des phrases du genre "si t'es pas sage, tu finiras là-bas".

Petite question con au passage : Pourquoi créer une ville quand tu pourrais juste créer un centre ? Tu vas les faire vivre en vase clos ? (pas vraiment le top pour la réinsertion sociale)

Bonne journée.

[brune-el]

Si l'on veut faire bouger ses personnages, vous pouvez inventer un village, une ville, un endroit, qu'importe mais afin de rester crédible, je vous conseille le plan. Je travaillais Fille du vent sans plan, et certains moments, je restais bloquée : En combien de temps a-t-elle traversé la forêt ? À quelle distance est la maison des murmures par rapport au plan d'eau ? etc... J'ai donc fait un plan qui me sert bien !
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