comment faire pour etre sur que son livre aura le bon nombres de pages [Résolu]

[heron]

hello, je m'explique,

j'ai un projet de roman, j'ai l'idée de base, je connais déjà la fin de mon livre, je sais déjà quelle péripétie rebondissement .... bref le plus gros est là

mais j'ai un soucis c'est que j'ai du mal à tout détailler, généralement j'aime les choses qui vont directement à l'essentiel ce qu'il ne faut pas faire pour un roman bien évidemment donc je m'efforce à tout détailler du mieux que je peux mais comment être sur qu'au final mon livre fera bien au moins 100 pages ? car il me semble qu'il y-a des cotas minimum imposé par les maisons d'éditions

dois-je faire mon histoire comme bon me semble et j'aviserais à la fin en rajoutant des détails par ci par là ou quelques petits rebondissements s'il n'est pas assez gros ?

[Morana]

Salut,
Je ne me rappelle avoir déjà vu des quotas de pages où que ce soit. Mais pourquoi cette question ? Si ton texte est "trop court" pour être classé en romans, alors il sera une novella ou une nouvelle, quelle importance ? Raconte l'histoire comme tu veux, sans te soucier du nombre de mots ou du nombre de pages. Ça n'a absolument aucun intérêt.
(Sauf quand tu réponds à un appel à textes avec limites en nombre de caractères, mais c'est différent !)

[Mario]

Morana
Si ton texte est "trop court" pour être classé en romans, alors il sera une novella ou une nouvelle, quelle importance ? Raconte l'histoire comme tu veux, sans te soucier du nombre de mots ou du nombre de pages. Ça n'a absolument aucun intérêt.

Ce qu'il y a, d'après les infos, on édite moins une nouvelle ou un recueil de nouvelles qu'un roman. Bon, après, tout dépendra du texte et du choix de l'éditeur. Comme je le précise plus bas avec Serge Gainsbourg, certains romans peuvent être très courts.

Pour le nombre de pages, bien sûr, il ne faut pas s'en soucier, mais il faut quand même définir un nombre pour chaque chapitre, en évitant d'avoir une alternance de chapitres courts ou longs. La même longueur pour les chapitres crée un rythme de lecture qu'il faut conserver du début à la fin, et ne pas inclure des chapitres trop courts ou trop longs qui casseraient ce rythme.

Réponses à heron

Avant d'écrire ton histoire, de te lancer dans la ronde effrénée des phrases, tu dois la préparer. Donc faire un plan : l'intrigue, les chapitres, les scènes. C'est indispensable, pour avoir une vue d'ensemble et voir si ton histoire tient la route.

mais j'ai un soucis c'est que j'ai du mal à tout détailler, généralement j'aime les choses qui vont directement à l'essentiel ce qu'il ne faut pas faire pour un roman bien évidemment

Absolument pas. On n'est pas obligé de détailler soi-disant pour étoffer un récit. Au départ, tu dois choisir ton style : aller à l'essentiel ou développer. Certains auteurs écrivent court, un exemple avec Paul-Jacques Bonzon et sa série Les six Compagnons, ce qui ne l'empêche pas d'atteindre 180 pages. D'ailleurs je t'invite à le lire, tu as aussi Le club des Cinq et d'autres dans le genre, ce qui te donnera des modèles.

donc je m'efforce à tout détailler du mieux que je peux mais comment être sur qu'au final mon livre fera bien au moins 100 pages ? car il me semble qu'il y a des cotas minimum imposé par les maisons d'éditions

Euvguénie Sokolov de Serge Gainsbourg fait une centaine de pages avec en plus seulement 18 lignes par pages. D'après ton extrait de roman, tu dépasseras facilement les 100 pages.

dois-je faire mon histoire comme bon me semble et j'aviserais à la fin en rajoutant des détails par ci par là ou quelques petits rebondissements s'il n'est pas assez gros ?

Absolument pas. C'est une erreur monumentale de boucler une histoire, puis de rajouter ici et là pour la "gonfler". Ton histoire doit être réglée avant l'écriture, tu dois définir le format des chapitres et des scènes, même des paragraphes, donc ton style. Tout doit être au point, intrigue et structure, avant de taper les premiers mots.

Si tu écris court, eh bien écris court, et puis voilà ! Tu auras toujours des lecteurs. Certains aiment lire court, des histoires qui défilent vite ; d'autres préfèrent lire long, et s'attarder dans les scènes. Tu ne peux pas satisfaire tous les goûts.

Maintenant tu peux écrire un premier chapitre pour avoir une idée justement de ton style, et voir comment se combinent les scènes, les actions, les informations.

Tu peux prendre comme modèle le scénario de film, en général il fait 120 pages, une page équivalent à une minute du film. Chaque page est pensée dans un scénario, il en va de même pour un roman. En tous cas cela devrait l'être.

Tout doit être calibré, pensé, contrôlé, c'est ce qui fait un artiste. Il doit être conscient de chaque élément utilisé, de chaque information donnée. C'est l'artiste qui décide et choisit les ambiances, les effets, etc.

Ce qui ne veut pas dire que tu ne dois pas écrire en toute liberté d'esprit, loin de là. Mais en calibrant tu auras des bornes qui t'éviteront de déborder. L'important c'est d'avoir et de garder un certain rythme dans la narration, qui donnera le rythme de lecture sur lequel le lecteur s'appuiera et se reposera.

[heron]

hello, merci pour vos réponses

mario mon histoire est deja bien en tête, je sais parfaitement ou je vais et comment j'y vais bon et bien je vais suivre vos conseils et continuer mon histoire comme je l'ai commencé et nous verrons ce que cela donnera

[Philicare]

Hello @Mario,

Je plussoie tous les conseils que tu donnes ici.

Je reviens quand même sur un sujet sur lequel on a déjà été en désaccord :

Pour le nombre de pages, bien sûr, il ne faut pas s'en soucier, mais il faut quand même définir un nombre pour chaque chapitre, en évitant d'avoir une alternance de chapitres courts ou longs. La même longueur pour les chapitres crée un rythme de lecture qu'il faut conserver du début à la fin, et ne pas inclure des chapitres trop courts ou trop longs qui casseraient ce rythme.

Ce n'est pas la même longueur qui crée du rythme. Sinon, les musiques seraient toutes composées avec des blanches. Or non, il y a des blanches, des croches, des doubles-croches et même des carrées. Une bonne mélodie est souvent composée sur des diminutions des durées. Ce qui crée le rythme, c'est justement la variété des durées. C'est de jouer sur des moitiés, des tiers, des quarts. Toi, tu parles à la rigueur d'ostinato, mais ça n'est pas le rythme.

Les mêmes durées créent l'ennui, crée de la (mauvaise) répétition.

On obtient un effet rythmique bien plus fort en variant les durées des chapitres. On peut commencer avec un chapitre d'une demi-page (Fred Vargas, Pars vite et reviens tard) et en faire des plus longs, à durées variables ensuite.

C'est dangereux, vraiment dangereux, de conseiller aux auteurs d'écrire des chapitres égaux. Ça peut couper des initiatives intéressantes, des formes libres, rythmées.

Et encore une fois, il suffit d'ouvrir la plupart des livres pour voir que les chapitres n'ont pas tous la même taille, très loin de là. Les différences sont patentes. Et encore plus dans les ouvrages modernes.

Mais pour tout le reste, je le redis, je cautionne tout ce que tu conseilles ;-).

Bien à toi, l'ami,

Phil

[Mario]

Bien sûr, chacun est libre de choisir la longueur de ses chapitres. Quand je parle d'avoir des chapitres égaux, c'est avec une marge de plusieurs pages, mais sans exagérer, pour ne pas avoir des chapitres de 15 pages et d'autres de 5 ou de 35 pages. On peut commencer avec un chapitre très court, qui lance l'histoire, souvent avec l'incident déclencheur, ce qui peut se faire, et avoir ensuite des chapitres plus longs. Après c'est une question de goût, on aime ou on n'aime pas.

Le rythme agit sur plusieurs niveaux : les phrases, les paragraphes, les scènes, les chapitres, la structure exposition-développement-dénouement, l'alternance de la narration et des dialogues, l'alternance de la narration objective et de la narration subjective. Évidemment qu'il faut varier, comme le dit Louis Timbal-Duclaux, écrire ce n'est pas prendre l'autoroute et rouler à la même vitesse sur des kilomètres, mais accélérer ralentir freiner repartir à travers les rues d'une ville qui représente l'histoire. Là il s'agit de dynamique, qui se calque sur les bases rythmiques citées plus haut.