Aide pour mon intrigue svp !

[isis_bnu]

Exactement Chamane

[Alucard]

Bonjour,

J'ajoute qu'en général, le lecteur a besoin de révélations et même de "claques" de temps à autres ( cette surprise qui lui montre qu'il s'est trompé sur toute la ligne avec ses devinettes ). Si on lui donne pas sa dose, le lecteur abandonnera le roman après quelques pages ! Le lecteur se sentirait également ennuyé s'il arrive à deviner la fin de l'histoire et la fin de chaque chapitre ! Ainsi, la question qui se pose est : est ce qu'on peut nourrir les attentes des lecteurs avec une intrigue simple ( n'ayant aucune complexité ) ? Voila pourquoi j'ai parlé d’insuffisance !

Sinon, pour la psychologie, il se trouve que j'écris en ce moment même une nouvelle qui tourne au tour de la psychologie de mon héro ( Il se parle à lui même presque tout le temps ), et pour donner plus de matière première à l'histoire, j'ai ajouté la dimension du passé : je révèle des épisodes de son passé de temps en temps en essayant de choisir le bon moment... Je crois que ces deux dimensions ( psychologie et passé ) vont super bien ensemble.

Je te conseille cette petite vidéo, ce cours de Bernard Werber ... Il va t'aider j'en suis sur

[Chamane]

J'ajoute qu'en général, le lecteur a besoin de révélations et même de "claques" de temps à autres ( cette surprise qui lui montre qu'il s'est trompé sur toute la ligne avec ses devinettes ). Si on lui donne pas sa dose, le lecteur abandonnera le roman après quelques pages !

J'ai bien peur que Game of Throne n'ait fait bien plus de mal que de bien
Si l'on file de grosses claques toutes les quelques pages moins une ou deux, histoire de garder l'attention du lecteur, tu n'as pas peur que ça fasse roman Orangina ? (secouez-moi secouez-moi, sinon la pulpe, elle reste au fond).
La subtilité, l'atmosphère, la poésie sont-elles tombées au champ d'horreur ?
Et puis, pour qui écrit-on vraiment ? Pour soi ? Pour un lectorat précis ? Pour la gloire ? Pour l'argent (euh...non, raté) ?
Où ai-je mis cette fichue liste de courses ?
Doit-on vraiment se forcer à mettre des claques régulièrement, si l'on rêve de douceur ?

Et la question devient :
De quels lecteurs nourrit-on les attentes avec une intrigue simple (n'ayant aucune complexité ) ?
ou bien
Quel est le degré de complexité du Petit Prince (Saint-Exupéry), vendu à 150 millions d'exemplaires ? Combien y a-t-il de claques en 93 pages ?
ou bien encore
Complexité est-elle synonyme de profondeur ?


Je voudrais également introduire une nette distinction entre auteur·e et lecteur·trice :
L'auteur est omniscient quant à son histoire, quand le lecteur est naïf (au sens : il la découvre)
L'auteur voit tout, sait tout, comprend tout de son histoire (enfin, c'est quand même le mieux informé en principe )
Le lecteur voit ce qu'on lui donne à voir, ne sait que ce qu'on lui apprend, et comprend ce qu'il peut avec tout ça.
Dans ce contexte, n'importe quelle intrigue, même simple, peut être trop complexe pour le lecteur, si on ne lui donne pas suffisamment d'éléments.

Témoignage express

EUR : Bonjour dans ce numéro de "Témoignage express", avec aujourd'hui, une auteure peu connue et qui le restera. Alors, Chamane, que pensez-vous de la complexité de vos intrigues ?
C : moi, pas grand chose, mais je sais que mes lecteurs passent toujours complètement à côté de mes évidences. C'en est désespérant.
EUR : vous voulez dire qu'ils sont un peu limités intellectuellement ?
C : non, pas du tout, mais même si j'ai l'impression que tout est simple et clair, régulièrement, je retrouve certains de mes lecteurs dans une autre histoire que celle que j'ai écrite !
EUR : vous ne donnez pas assez d'éléments pour comprendre ?
C : même pas ! j'ai l'impression d'en donner trop ! Mais je dois bien me rendre à l'évidence : ce qui me paraît évident ne l'est plus du tout quand on passe de l'autre côté de la plume...

[Alucard]

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Pour Game Of Thrones, j'avoue n'avoir pas encore lu les romans, mais pour la série, c'est la meilleure dans ce genre, c'est devenue même une référence ( on compare toutes les dernières séries dans ce style tel que The Witcher, les anneaux du pouvoir, House of the Dragon etc, à GOT ), et justement, l'une des qualités de cette série c'est la décentralisation du protagoniste : il existe en effet plusieurs héros principaux et surtout différents, chacun mérite une série à part, chaque lecteur s'identifie à l'un des héros, ça a créé de longs débats entre les fans à ce jour et du coup cette série continue de s’asseoir sur le trône...
Game Of Thrones est un univers complet, l'auteur est allé jusqu'à "inventer" toute une langue pour le peuple des Dothrakis ! Je ne demande pas aux auteurs d'aller jusqu’au là mais si on veut sortir de l'ordinaire et de la banalité, il faut se casser la tete "un peu" quand même !

Je suis d'accord avec la nécessité de se poser les bonnes questions avant de commencer l'écriture, afin de savoir ce qu'on veut vraiment ! Pour ma part ( et cela n'engage que moi ), je ne cherche pas une carrière, mais si quelqu'un lit mes histoires, ça me ferait plaisir si j'arrive à toucher cette personne, mais aussi lui faire passer un message, lui faire savourer cette sublime langue qu'est le français, nourrir son imagination et la surprendre avec des retournements inimaginables, bref, ça me ferait plaisir si le lecteur passe des moments à la fois agréables, stimulants et enrichissants car ce lecteur investit quelque chose de très précieux étant son temps !

On peut prendre le chemin de la complication de l'intrigue, ou de la création de plusieurs personnages, ou de miser sur la simplicité et la psychologie, je n'ai pas de problème avec ça, la preuve ma nouvelle se base sur ce thème, et surtout, j'ai assez d'ouverture d'esprit pour accepter que chacun de ces angles d'attaques peut nous permettre de toucher un publique bien définit. La littérature (et le cinéma) nous offrent maintes méthodes, en choisir une seule c'est renoncer aux autres... Certes, tout auteur a le droit de faire un seul choix exclusif, mais il n'a aucunement le droit de péjorer les autres façons de faire tel que la complication.

Pour la question des claques, ça reste un avis personnel et j'ai entendu des auteurs et scénaristes qui ont le même avis mais bien sur cette recette de claques est loin d’être la seule qui marche, les possibilités sont multiples y a aucun problème.
J'adore l'exemple du Petit Prince, c'est profond oui, ses claques à lui n'avaient rien avoir avec ce qui se passe dans le Cinéma, ses claques étaient plutôt les réponses de cet enfant qui nous rappelaient à chaque fois notre innocence enfantine perdue avec l'age... Ainsi, je pense que si un auteur veut miser sur la simplicité de l'intrigue, il ferait mieux qu'il trouve une autre dimension telle que l'innocence de notre enfance, si cet auteur veut que son livre touche des lecteurs.

Pour le témoignage express, je dirais que moi j'aime la plupart des textes de Chamane (les textes que j'ai lu), mais heureusement que tout le monde n'écrit pas comme Chamane : je pars du principe que la différence est une richesse.

Sinon, le débat mérite un topic, notamment pour connaitre l'avis des autres sur la question de façon générale bien sur puisqu'il s'agit de tous les romans et les méthodes d'écriture et pas seulement l'histoire de notre isis_bnu

[Chamane]

Sinon, le débat mérite un topic > 100% d'accord. Laissons l'équipe faire son boulot ^^
je pars du principe que la différence est une richesse > 100% d'accord
Certes, tout auteur a le droit de faire un seul choix exclusif, mais il n'a aucunement le droit de péjorer les autres façons de faire tel que la complication. > "péjorer" n'était pas du tout mon propos, et tu me rejoins au final : il y a de nombreuses façons de faire, et secouer le lecteur périodiquement n'est pas la seule qui existe, ni la meilleure, ni la pire. C'est juste un outil. À chacun de choisir selon sa sensibilité et ses préférences, ce qui ne transparaissait pas clairement dans ton message initial

[Fantasy96]

Je suis d'accord avec ce que tu as dit Chamane.
À bientôt