Charles Baudelaire
L'ALBATROS
Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
À peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
Poètes disparus
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Re: Poètes disparus
Александр Пушкин / Alexandre Pouchkine
ЗИМНЕЕ УТРО
Мороз и солнце ; день чудесный!
Еще ты дремлешь, друг прелестный —
Пора, красавица, проснись :
Открой сомкнуты негой взоры
Навстречу северной Авроры,
Звездою севера явись!
Вечор, ты помнишь, вьюга злилась,
На мутном небе мгла носилась;
Луна, как бледное пятно,
Сквозь тучи мрачные желтела,
И ты печальная сидела —
А нынче... погляди в окно:
Под голубыми небесами
Великолепными коврами,
Блестя на солнце, снег лежит;
Прозрачный лес один чернеет,
И ель сквозь иней зеленеет,
И речка подо льдом блестит.
Вся комната янтарным блеском
Озарена. Веселым треском
Трещит затопленная печь.
Приятно думать у лежанки.
Но знаешь : не велеть ли в санки
Кобылку бурую запречь?
Скользя по утреннему снегу,
Друг милый, предадимся бегу
Нетерпеливого коня
И навестим поля пустые,
Леса, недавно столь густые,
И берег, милый для меня.
Trad >
MATIN D’HIVER
Soleil et gel : un temps splendide !
Charmante amie, l’œil clos, languide,
Toi, tu sommeilles ou tu dors,
Bien vite, entrouvre ta paupière
Et, face à l’Aurore polaire
Apparais, étoile du nord !
Hier – souviens-toi ! – soufflait, violente,
Dans un ciel trouble, la tourmente ;
La lune jaunissait, là-haut,
Blême, entre les nuées sinistres ;
Et tu restais pensive et triste —
Aujourd’hui… regarde au carreau !
Vois, sous les cieux d’un azur tendre,
En somptueux tapis s’étendre
La neige qui nous éblouit ;
Seuls les bois transparents noircissent,
Et les sapins givrés verdissent,
Et, sous la glace, un ruisseau luit.
Une lumière aux reflets d’ambre
Vient inonder toute la chambre.
Gaîment le poêle craque. Au chaud
Comme il fait bon rêver, ma belle,
Mais dis, veux-tu que l’on attelle
La jument baie au grand traîneau ?
Sur cette neige matinale,
Fions-nous au fougueux cheval
Dans sa course nous emportant
Vers les champs vides et déserts
Vers les bois si touffus naguère,
Et vers les bords que j’aime tant.
ЗИМНЕЕ УТРО
Мороз и солнце ; день чудесный!
Еще ты дремлешь, друг прелестный —
Пора, красавица, проснись :
Открой сомкнуты негой взоры
Навстречу северной Авроры,
Звездою севера явись!
Вечор, ты помнишь, вьюга злилась,
На мутном небе мгла носилась;
Луна, как бледное пятно,
Сквозь тучи мрачные желтела,
И ты печальная сидела —
А нынче... погляди в окно:
Под голубыми небесами
Великолепными коврами,
Блестя на солнце, снег лежит;
Прозрачный лес один чернеет,
И ель сквозь иней зеленеет,
И речка подо льдом блестит.
Вся комната янтарным блеском
Озарена. Веселым треском
Трещит затопленная печь.
Приятно думать у лежанки.
Но знаешь : не велеть ли в санки
Кобылку бурую запречь?
Скользя по утреннему снегу,
Друг милый, предадимся бегу
Нетерпеливого коня
И навестим поля пустые,
Леса, недавно столь густые,
И берег, милый для меня.
Trad >
MATIN D’HIVER
Soleil et gel : un temps splendide !
Charmante amie, l’œil clos, languide,
Toi, tu sommeilles ou tu dors,
Bien vite, entrouvre ta paupière
Et, face à l’Aurore polaire
Apparais, étoile du nord !
Hier – souviens-toi ! – soufflait, violente,
Dans un ciel trouble, la tourmente ;
La lune jaunissait, là-haut,
Blême, entre les nuées sinistres ;
Et tu restais pensive et triste —
Aujourd’hui… regarde au carreau !
Vois, sous les cieux d’un azur tendre,
En somptueux tapis s’étendre
La neige qui nous éblouit ;
Seuls les bois transparents noircissent,
Et les sapins givrés verdissent,
Et, sous la glace, un ruisseau luit.
Une lumière aux reflets d’ambre
Vient inonder toute la chambre.
Gaîment le poêle craque. Au chaud
Comme il fait bon rêver, ma belle,
Mais dis, veux-tu que l’on attelle
La jument baie au grand traîneau ?
Sur cette neige matinale,
Fions-nous au fougueux cheval
Dans sa course nous emportant
Vers les champs vides et déserts
Vers les bois si touffus naguère,
Et vers les bords que j’aime tant.
- Chamane
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Re: Poètes disparus
L'enfant lit l'almanach - Francis Jammes
L’enfant lit l’almanach près de son panier d’œufs.
Et, en dehors des Saints et du temps qu’il fera,
elle peut contempler les beaux signes des cieux :
Chèvre, Taureau, Bélier, Poissons, et cætera.
Ainsi peut-elle croire, petite paysanne,
qu’au-dessus d’elle, dans les constellations,
il y a des marchés pareils avec des ânes,
des taureaux, des béliers, des chèvres, des poissons.
C’est le marché du Ciel sans doute qu’elle lit.
Et, quand la page tourne au signe des Balances,
elle se dit qu’au Ciel comme à l’épicerie
on pèse le café, le sel, et les consciences.
L’enfant lit l’almanach près de son panier d’œufs.
Et, en dehors des Saints et du temps qu’il fera,
elle peut contempler les beaux signes des cieux :
Chèvre, Taureau, Bélier, Poissons, et cætera.
Ainsi peut-elle croire, petite paysanne,
qu’au-dessus d’elle, dans les constellations,
il y a des marchés pareils avec des ânes,
des taureaux, des béliers, des chèvres, des poissons.
C’est le marché du Ciel sans doute qu’elle lit.
Et, quand la page tourne au signe des Balances,
elle se dit qu’au Ciel comme à l’épicerie
on pèse le café, le sel, et les consciences.
En toute chose, en tout lieu, à chaque instant, j'apprends.
Sarah Lywandael sur GoodReads, Babelio, Booknode, Étherval
Nouvelles publiées : Partenaires, toujours (Nova Natura, éd. L'Imagin'Arche), Myriam (éd. Réticule), Clouds (Étherval, n°21, éd. Les plumes de l'Imaginaire)
Poème publié : Minuit Moins Une (Les Poètes Font Société, éd LSDV)
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- Mario
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Re: Poètes disparus
JE T'AIME TANT
Je t'aime tant, je t'aime tant :
Je ne puis assez te le dire,
Et je le répète pourtant
À chaque fois que je respire.
Absent, présent, de près, de loin,
Je t'aime est le mot que je trouve :
Seul, avec toi, devant témoin,
Ou je le pense ou je le prouve.
Tracer je t'aime en cent façons
Est le seul travail de ma plume ;
Je te chante dans mes chansons,
Je te lis dans chaque volume.
Qu'une beauté m'offre ses traits,
Je te cherche sur son visage ;
Dans les tableaux, dans les portraits
Je veux retrouver ton image.
En ville, aux champs, chez moi, dehors,
Ta douce image est caressée ;
Elle se fond, quand je m'endors,
Avec ma dernière pensée ;
Quand je m'éveille, je te vois
Avant d'avoir vu la lumière,
Et mon cœur est plus vite à toi
Que n'est le jour à ma paupière.
Absent, je ne te quitte pas ;
Tous tes discours, je les devine.
Je compte tes soins et tes pas ;
Ce que tu sens, je l'imagine.
Près de toi suis-je de retour,
Je suis aux cieux, c'est un délire ;
Je ne respire que l'amour,
Et c'est ton souffle que j'aspire.
Ton cœur m'est tout. mon bien, ma loi,
Te plaire est toute mon envie ;
Enfin, en toi, par toi, pour toi,
Je respire et tiens à la vie.
Ma bien-aimée, mon trésor !
Qu'ajouterai-je à ce langage ?
Dieu ! que je t'aime ! Eh bien ! encore
Je voudrais t'aimer davantage.
Fabre d'Églantine
(1750-1794)
Je t'aime tant, je t'aime tant :
Je ne puis assez te le dire,
Et je le répète pourtant
À chaque fois que je respire.
Absent, présent, de près, de loin,
Je t'aime est le mot que je trouve :
Seul, avec toi, devant témoin,
Ou je le pense ou je le prouve.
Tracer je t'aime en cent façons
Est le seul travail de ma plume ;
Je te chante dans mes chansons,
Je te lis dans chaque volume.
Qu'une beauté m'offre ses traits,
Je te cherche sur son visage ;
Dans les tableaux, dans les portraits
Je veux retrouver ton image.
En ville, aux champs, chez moi, dehors,
Ta douce image est caressée ;
Elle se fond, quand je m'endors,
Avec ma dernière pensée ;
Quand je m'éveille, je te vois
Avant d'avoir vu la lumière,
Et mon cœur est plus vite à toi
Que n'est le jour à ma paupière.
Absent, je ne te quitte pas ;
Tous tes discours, je les devine.
Je compte tes soins et tes pas ;
Ce que tu sens, je l'imagine.
Près de toi suis-je de retour,
Je suis aux cieux, c'est un délire ;
Je ne respire que l'amour,
Et c'est ton souffle que j'aspire.
Ton cœur m'est tout. mon bien, ma loi,
Te plaire est toute mon envie ;
Enfin, en toi, par toi, pour toi,
Je respire et tiens à la vie.
Ma bien-aimée, mon trésor !
Qu'ajouterai-je à ce langage ?
Dieu ! que je t'aime ! Eh bien ! encore
Je voudrais t'aimer davantage.
Fabre d'Églantine
(1750-1794)
- Chamane
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Prière aux vivants pour leur pardonner d'être vivants - Charlotte Delbo
Un poème qui m'a toujours beaucoup touchée, au point d'avoir tenté d'apprendre à danser...
Vous qui passez
bien habillés de tous vos muscles
un vêtement qui vous va bien
qui vous va mal
qui vous va à peu près
vous qui passez
animés d’une vie tumultueuse aux artères
et bien collée au squelette
d’un pas alerte sportif lourdaud
rieurs renfrognés, vous êtes beaux
si quelconques
si quelconquement tout le monde
tellement beaux d’être quelconques
diversement
avec cette vie qui vous empêche
de sentir votre buste qui suit la jambe
votre main au chapeau
votre main sur le coeur...
la rotule qui roule doucement au genou
comment vous pardonner d’être vivants...
Vous qui passez
bien habillés de tous vos muscles
comment vous pardonner
ils sont morts tous
Vous passez et vous buvez aux terrasses
vous êtes heureux elle vous aime
mauvaise humeur souci d’argent
comment comment
vous pardonner d’être vivants
comment comment
vous ferez-vous pardonner
par ceux-là qui sont morts
pour que vous passiez
bien habillés de tous vos muscles...
que vous buviez aux terrasses
que vous soyez plus jeunes chaque printemps
je vous en supplie
faites quelque chose
apprenez un pas
une danse
quelque chose qui vous justifie
qui vous donne le droit
d’être habillé de votre peau de votre poil
apprenez à marcher et à rire ,
parce que ce serait trop bête
à la fin
que tant soient morts
et que vous viviez
sans rien faire de votre vie.
Je reviens...
d’au-delà de la connaissance
il faut maintenant désapprendre
je vois bien qu’autrement
je ne pourrais plus vivre.
Et puis
mieux vaut ne pas y croire
à ces histoires
de revenants
plus jamais vous ne dormirez
si jamais vous les croyez
ces spectres revenants
ces revenants
qui reviennent
sans pouvoir même
expliquer comment.
Charlotte DELBO - 1961 - Les belles lettres
Vous qui passez
bien habillés de tous vos muscles
un vêtement qui vous va bien
qui vous va mal
qui vous va à peu près
vous qui passez
animés d’une vie tumultueuse aux artères
et bien collée au squelette
d’un pas alerte sportif lourdaud
rieurs renfrognés, vous êtes beaux
si quelconques
si quelconquement tout le monde
tellement beaux d’être quelconques
diversement
avec cette vie qui vous empêche
de sentir votre buste qui suit la jambe
votre main au chapeau
votre main sur le coeur...
la rotule qui roule doucement au genou
comment vous pardonner d’être vivants...
Vous qui passez
bien habillés de tous vos muscles
comment vous pardonner
ils sont morts tous
Vous passez et vous buvez aux terrasses
vous êtes heureux elle vous aime
mauvaise humeur souci d’argent
comment comment
vous pardonner d’être vivants
comment comment
vous ferez-vous pardonner
par ceux-là qui sont morts
pour que vous passiez
bien habillés de tous vos muscles...
que vous buviez aux terrasses
que vous soyez plus jeunes chaque printemps
je vous en supplie
faites quelque chose
apprenez un pas
une danse
quelque chose qui vous justifie
qui vous donne le droit
d’être habillé de votre peau de votre poil
apprenez à marcher et à rire ,
parce que ce serait trop bête
à la fin
que tant soient morts
et que vous viviez
sans rien faire de votre vie.
Je reviens...
d’au-delà de la connaissance
il faut maintenant désapprendre
je vois bien qu’autrement
je ne pourrais plus vivre.
Et puis
mieux vaut ne pas y croire
à ces histoires
de revenants
plus jamais vous ne dormirez
si jamais vous les croyez
ces spectres revenants
ces revenants
qui reviennent
sans pouvoir même
expliquer comment.
Charlotte DELBO - 1961 - Les belles lettres
En toute chose, en tout lieu, à chaque instant, j'apprends.
Sarah Lywandael sur GoodReads, Babelio, Booknode, Étherval
Nouvelles publiées : Partenaires, toujours (Nova Natura, éd. L'Imagin'Arche), Myriam (éd. Réticule), Clouds (Étherval, n°21, éd. Les plumes de l'Imaginaire)
Poème publié : Minuit Moins Une (Les Poètes Font Société, éd LSDV)
Sarah Lywandael sur GoodReads, Babelio, Booknode, Étherval
Nouvelles publiées : Partenaires, toujours (Nova Natura, éd. L'Imagin'Arche), Myriam (éd. Réticule), Clouds (Étherval, n°21, éd. Les plumes de l'Imaginaire)
Poème publié : Minuit Moins Une (Les Poètes Font Société, éd LSDV)
- Alucard
- Messages : 287
- Enregistré le : 23 déc. 2021 22:00
- Gender :
Re: Poètes disparus
Un beau poème chamane, merci pour le partage
En parlant de dance, tu m'as rappelé une magnifique chanson arabe, qui s'intitule "les mots",
une jeune fille qui nous rapporte les mots d'un certain beau parleur qui l'a invité à danser,
magnifique poème de Nizar Kabbani, grand poète syrien mort en 1998,
je viens de trouver une traduction :
"Il me fait entendre ...Quand il me fait danser
Des mots, qui ne sont pas comme tous les mots
Il me prend d'au-dessous de mes bras
Il me plante dans un des nuages
Et la pluie noire dans mes yeux
Il me prend avec lui...il me prend
Pour une soirée de bal rose
Et moi comme une petite fille dans sa main
Comme une plume prise dans les airs
Il m'apporte sept lunes
Et un bouquet de chansons
Il m'offre un soleil... Il m'offre
Un été.... Et un escadron d'hirondelles
Il m'informe que je suis son chef d'œuvre
Et que je vaux des milliers d'étoiles
Et que je suis un trésor ...Et que je suis
Le plus beau tableau qu'il ait vu
Il raconte des choses qui m'étourdissent
Qui me font oublier le bal et les pas
Des mots qui bouleversent mon histoire
Qui me rendent une femme instantanément
Il me construit un palais de mirage
Que je n'habite que quelques instants
Et je reviens... je reviens à ma table
Rien avec moi... Sauf des mots."
cette chanson est quasiment vénérée par tous les romantiques chez nous ( moi y compris lol ) surtout qu'elle est interprétée par l'inégalable chanteuse libanaise "Majida El Roumi"
Pour les plus curieux(euses), voila la chanson en question

En parlant de dance, tu m'as rappelé une magnifique chanson arabe, qui s'intitule "les mots",
une jeune fille qui nous rapporte les mots d'un certain beau parleur qui l'a invité à danser,
magnifique poème de Nizar Kabbani, grand poète syrien mort en 1998,
je viens de trouver une traduction :
"Il me fait entendre ...Quand il me fait danser
Des mots, qui ne sont pas comme tous les mots
Il me prend d'au-dessous de mes bras
Il me plante dans un des nuages
Et la pluie noire dans mes yeux
Il me prend avec lui...il me prend
Pour une soirée de bal rose
Et moi comme une petite fille dans sa main
Comme une plume prise dans les airs
Il m'apporte sept lunes
Et un bouquet de chansons
Il m'offre un soleil... Il m'offre
Un été.... Et un escadron d'hirondelles
Il m'informe que je suis son chef d'œuvre
Et que je vaux des milliers d'étoiles
Et que je suis un trésor ...Et que je suis
Le plus beau tableau qu'il ait vu
Il raconte des choses qui m'étourdissent
Qui me font oublier le bal et les pas
Des mots qui bouleversent mon histoire
Qui me rendent une femme instantanément
Il me construit un palais de mirage
Que je n'habite que quelques instants
Et je reviens... je reviens à ma table
Rien avec moi... Sauf des mots."
cette chanson est quasiment vénérée par tous les romantiques chez nous ( moi y compris lol ) surtout qu'elle est interprétée par l'inégalable chanteuse libanaise "Majida El Roumi"



« Notre société est comme un bal masqué, chacun y cache sa véritable nature et la révèle par le choix de son masque. »