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[Personne réelle] Qu'est ce que je risque? [Résolu]

Message posté… : 07 mars 2016 00:14
par ptitefleur
Bonjour, je suis nouvelle dans ce forum, je ne sais pas trop si ma question est posée dans la bonne rubrique mais bon, étant donné qu'elle concerne l'édition et la publication du livre j'ai décidé de la poser ici.
En fait je veux écrire un roman qui raconte une histoire que j'ai vécue, sauf que j'ai décidé de changer les noms des personnages, leurs descriptions physiques (même le personnage principal qui est moi sera changé) et je pense même à changer les lieux. Seulement il y'a certaines actions, certaines paroles, et certains faits que je dois garder tels quels (parce que l'histoire est basée dessus) et je me demandais ce que je risque si des personnes arrivent à se reconnaître et comprennent que je parle d'eux dans mon récit malgré avoir changé leur noms et leurs description physique, leur adresse etc.. et qu'ils décident de porter plainte ? surtout que je ne raconte pas des choses très gentilles à propos de certains.
NB: J'habite au Maroc et je ne sais pas encore si je vais publier mon livre au Maroc ou en France, l'idéal serait de le faire dans les deux pays ( c'est beau de rêver haha)

Re: Qu'est ce que je risque?

Message posté… : 07 mars 2016 07:51
par ileana
Salut ptitefleur,

Dans certains livres, au tout début (avant même que l'histoire commence), on peut lire un petit paragraphe, du genre :

"Avertissement
Cette narration est ouvrage de pure fiction.
Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé, des événements ayant eu lieu, n’est que pure coïncidence."


Je pense que ce genre d'avertissement doit protéger l'auteur d'éventuelles poursuites... A vérifier cependant, je ne suis sûre de rien ! Mais il doit bien exister un moyen de te protéger.

:bye:

Re: Qu'est ce que je risque?

Message posté… : 07 mars 2016 11:05
par Mario
Si tu veux écrire sur des personnes de ton entourage, et des choses pas gentilles comme tu dis, c’est que tu veux dénoncer des choses qui te révoltent.
Ce qu’il y a, si ton histoire est publiée, et que tu es reconnue comme auteure, à commencer dans ta région, forcément ces personnes vont te lire et finiront par se reconnaître.

Tu n’es pas obligée de rendre des scènes ou des dialogues réels pour faire passer ton message. Le mieux c’est de cerner les thèmes et de les transposer dans un contexte différent, par exemple l’heroic fantasy. Une des personnes réelles pourra être une vilaine sorcière maléfique, etc.
L’essentiel c’est de dénoncer les causes, tu peux changer les scènes réelles et garder le sens des situations. Donc les thèmes comme la jalousie, la haine, etc.

Un autre exemple. S’il s’agit de mariage préparé pour ne pas dire forcé, qui implique une tradition complètement délirante, ce sera la princesse dans un univers à la Seigneur des anneaux, sur fond de conte de fées, poursuivi par un méchant roi aux allures de Dark Vador. Tu peux utiliser des éléments appartenant à différents genres comme la science-fiction et le fantastique.

Le truc, c’est de sortir ton histoire vécue de la réalité et de la plonger dans une réalité complètement imaginaire, en gardant les thèmes des situations vécues. Pas besoin de retranscrire des dialogues avec exactitude, le sens des dialogues suffira amplement à faire passer ton message.

Re: Qu'est ce que je risque?

Message posté… : 07 mars 2016 17:30
par Aurore
Coucou,
Tu évoque certaines paroles sur lesquelles serait basé l'intrigue.
Je me trompe peut-être, mais je pense que tu essaies de dénoncer quelque chose qui t'a traumatisé.
L'idée de Mario est celle qui peut t'aider le plus pour éviter que des personnes se reconnaissent. De ton côté, pour brouiller les pistes, tu peux aussi faire usage d'un pseudonyme. ;)

Pour ce qui est de l'avertissement, personnellement, si on me vend une fiction avec ce genre de phrase juste derrière la page titre, je me poserait des questions. Ça sonnerait comme un gros bobard. Donc je m'abstiendrais.

Pour brouiller les pistes, je te conseilles de transposer le tout dans un univers diamétralement opposé. Puisque tu vis au Maroc, j'éliminerais d'emblée tout ce qui peut se rapprocher de l'univers des 1001 nuits (ce qui inclut l'héroic fantasy). Selon les thèmes importants, tu peux puiser dans la palette SFFF, ça t'aidera à trouver une "enveloppe secondaire" à ces événements réels. Personnellement, je pense que la dark fantasy ou l'urban fantasy pourraient t'être utiles.

Je reviens aux paroles. Si elles ont tant d'importances, rien ne t'empêche de les garder (à condition d'éviter le dialogue entier) ou de les retoucher. Sans changer l'idée. Si c'est bien tourné, elles auront un impact similaire sur le lecteur (à des degrés divers selon la sensibilité de chacun).

Enfin, je tiens à préciser une dernière chose, pour ce qui est de la loi (sauf dans certains cas), la personne qui porte plainte doit pouvoir prouver qu'on lui a porté préjudice (morale, physique ou psychologique). La dernière fois que j'ai entendu parlé d'un bouquin qui dénonçait de faits réels graves (et s'en cachait à peine) c'était pour "radioactif" de Vincent Crouzet. Après vérification sur le net, il a bien été entendu par les policiers, mais pas pour outrage ou autres. Non, la justice considère son ouvrage comme une compilation de preuves à l'encontre des plusieurs personnalités politiques. :bravo:

Les gentils finissent toujours par gagner :biggrin:

Re: Qu'est ce que je risque?

Message posté… : 23 mars 2016 00:58
par ptitefleur
Philicare a écrit :
ileana a écrit :Je pense que ce genre d'avertissement doit protéger l'auteur d'éventuelles poursuites...
En rien, malheureusement, si ça touche à autre chose qu'à du plagiat (diffamation, insulte, etc. — ça n'est pas parce qu'on crée une fiction qu'on a tout à coup tous les droits :lol: ).
Bien dommage :/

Re: Qu'est ce que je risque?

Message posté… : 23 mars 2016 01:02
par ptitefleur
Mario a écrit :Si tu veux écrire sur des personnes de ton entourage, et des choses pas gentilles comme tu dis, c’est que tu veux dénoncer des choses qui te révoltent.
Ce qu’il y a, si ton histoire est publiée, et que tu es reconnue comme auteure, à commencer dans ta région, forcément ces personnes vont te lire et finiront par se reconnaître.

Tu n’es pas obligée de rendre des scènes ou des dialogues réels pour faire passer ton message. Le mieux c’est de cerner les thèmes et de les transposer dans un contexte différent, par exemple l’heroic fantasy. Une des personnes réelles pourra être une vilaine sorcière maléfique, etc.
L’essentiel c’est de dénoncer les causes, tu peux changer les scènes réelles et garder le sens des situations. Donc les thèmes comme la jalousie, la haine, etc.

Un autre exemple. S’il s’agit de mariage préparé pour ne pas dire forcé, qui implique une tradition complètement délirante, ce sera la princesse dans un univers à la Seigneur des anneaux, sur fond de conte de fées, poursuivi par un méchant roi aux allures de Dark Vador. Tu peux utiliser des éléments appartenant à différents genres comme la science-fiction et le fantastique.

Le truc, c’est de sortir ton histoire vécue de la réalité et de la plonger dans une réalité complètement imaginaire, en gardant les thèmes des situations vécues. Pas besoin de retranscrire des dialogues avec exactitude, le sens des dialogues suffira amplement à faire passer ton message.
Merci beaucoup pour ta réponse et je m'excuse du retard de la mienne. Malheureusement je ne peux pas transposer mon histoire dans un contexte différent car elle perdrait tout son intérêt, il sagit, dans mon roman, de décrire la culture marocaine et les contradictions dans lesquelles vivent certains marocains entre modernité et tradition, donc l'histoire doit absolument se dérouler au maroc et de nos jours. Par contre j'essaierai de ne pas retranscrire les dialogues tels qu'ils le sont sans pour autant changer le message à faire passer.

Re: Qu'est ce que je risque?

Message posté… : 23 mars 2016 01:10
par ptitefleur
Aurore a écrit :Coucou,
Tu évoque certaines paroles sur lesquelles serait basé l'intrigue.
Je me trompe peut-être, mais je pense que tu essaies de dénoncer quelque chose qui t'a traumatisé.
L'idée de Mario est celle qui peut t'aider le plus pour éviter que des personnes se reconnaissent. De ton côté, pour brouiller les pistes, tu peux aussi faire usage d'un pseudonyme. ;)

Pour ce qui est de l'avertissement, personnellement, si on me vend une fiction avec ce genre de phrase juste derrière la page titre, je me poserait des questions. Ça sonnerait comme un gros bobard. Donc je m'abstiendrais.

Pour brouiller les pistes, je te conseilles de transposer le tout dans un univers diamétralement opposé. Puisque tu vis au Maroc, j'éliminerais d'emblée tout ce qui peut se rapprocher de l'univers des 1001 nuits (ce qui inclut l'héroic fantasy). Selon les thèmes importants, tu peux puiser dans la palette SFFF, ça t'aidera à trouver une "enveloppe secondaire" à ces événements réels. Personnellement, je pense que la dark fantasy ou l'urban fantasy pourraient t'être utiles.

Je reviens aux paroles. Si elles ont tant d'importances, rien ne t'empêche de les garder (à condition d'éviter le dialogue entier) ou de les retoucher. Sans changer l'idée. Si c'est bien tourné, elles auront un impact similaire sur le lecteur (à des degrés divers selon la sensibilité de chacun).

Enfin, je tiens à préciser une dernière chose, pour ce qui est de la loi (sauf dans certains cas), la personne qui porte plainte doit pouvoir prouver qu'on lui a porté préjudice (morale, physique ou psychologique). La dernière fois que j'ai entendu parlé d'un bouquin qui dénonçait de faits réels graves (et s'en cachait à peine) c'était pour "radioactif" de Vincent Crouzet. Après vérification sur le net, il a bien été entendu par les policiers, mais pas pour outrage ou autres. Non, la justice considère son ouvrage comme une compilation de preuves à l'encontre des plusieurs personnalités politiques. :bravo:

Les gentils finissent toujours par gagner :biggrin:
Merci pour ta réponse, désolée de te répondre en retard. Mon roman dénonce quelque chose oui, mais uniquement des choses d'ordre privé. Il s'agit d'une histoire d'amour que j'ai vécue et j'aimerai dénoncer les contradictions dans lesquelles mon ex vivait et voulait me faire vivre, des choses en rapport avec la religion notamment. J'ai pensé qu'il se reconnaitrait sûrement en lisant un jour mon roman s'il arrivait à être publié.

Re: Qu'est ce que je risque?

Message posté… : 23 mars 2016 01:23
par ptitefleur
Philicare a écrit :(je ne sais pas pourquoi mon message n'est pas passé, je te le remets tel quel, même s'il semble ignorer les précédents)

Hello @Ptitefleur,

Tu risques ce que prévoit la loi en cas de diffamation et seulement s'il y a diffamation de ta part. Tu risques aussi quelque chose si tu révèles des secrets d'état ou d'entreprise alors que tu as signé un contrat stipulant le contraire. Tu risques quelque chose si tu incites à la haine raciale etc. bref toute chose qu'on connait déjà.

Après en fonction du pays, s'il y a procès, c'est toi qui devra faire la preuve de la véracité de tes propos ou c'est la partie adverse qui devra faire la preuve de leur fausseté.

Mais si tu ne fais que révéler des propos privés émis dans un cadre privé par des personnes privées, et que ces propos sont réels, quel risque pourrais-tu encourir ?…

Mais la vraie question me semble être plutôt : « À quoi cela sert-il de vouloir semer le vent ? ». Ton projet a des odeurs de vengeance, de règlement de compte. As-tu bien peser la pertinence de le faire publiquement ?

Si tu as des choses à régler avec ton passé, franchement, tu peux le faire par l'écriture, oui, mais pour toi — j'ai accompagné plusieurs personnes dans des projets semblables — mais passer par la dénonciation publique, crois-moi, ne t'apportera pas plus de bonheur ou de satisfaction. Humilier pour faire payer l'humiliation n'est pas une formule gagnante.

Après, si ton propos est plus large et que tu veux “dénoncer” — dénoncer une pratique que tu juges inhumaine par exemple et qui mériterait d'être sue — alors il est inutile de passer par l'autofiction pour ça, tu peux tout inventer en gardant l'essence de ce qui a été fait ou dit. Et plus tu éloigneras ton intimité de ta cause plus tu seras en mesure de la servir avec lucidité.

J'espère que ce message t'apportera des éléments de réponse ou de réflexion.

Bon courage à toi en tout cas,

Phil
Merci énormément. Je m'excuse du retard de ma réponse.
Dans mon roman je ne ferai que révéler des propos privés, on est bien loin des affaires d'état :lol: Je ne veux pas me venger à travers mon livre, uniquement dénoncer des choses comme l'hypocrisie envers la religion dans laquelle certaines personnes vivent, le machisme, et l'infidélité.

Re: Qu'est ce que je risque?

Message posté… : 23 mars 2016 12:25
par Galila
Des histoires comme celle-ci, d'autres gens en ont vécues. Ce sont des choses qui arrivent et qui sont racontées dans d'autres livres. Si tu ne te poses pas la question de savoir si ton ex peut prendre ombrage de ces histoires racontées dans d'autres livres, alors tu peux raconter la tienne. Mais si tu veux qu'il soit plus délicat de remonter à lui, alors change les noms des personnages et prends un nom de plume. Tu n'es pas obligée de dire que c'est une histoire vraie. Tu peux dénoncer un point culturel sans dénoncer les gens. ;)

Re: Qu'est ce que je risque?

Message posté… : 23 mars 2016 14:22
par ptitefleur
Galila a écrit :Des histoires comme celle-ci, d'autres gens en ont vécues. Ce sont des choses qui arrivent et qui sont racontées dans d'autres livres. Si tu ne te poses pas la question de savoir si ton ex peut prendre ombrage de ces histoires racontées dans d'autres livres, alors tu peux raconter la tienne. Mais si tu veux qu'il soit plus délicat de remonter à lui, alors change les noms des personnages et prends un nom de plume. Tu n'es pas obligée de dire que c'est une histoire vraie. Tu peux dénoncer un point culturel sans dénoncer les gens. ;)
Oui oui biensûr je n'ai en aucun cas l'intention de dire que c'est une histoire vraie, mon roman raconte une histoire avec des personnages fictifs, dont les noms et descriptions sont inventés, seuls ceux qui connaissent mon histoire comprendront que je me suis inspirée de ce qui m'est arrivé.