Je me permets d'apporter quelques petites précisions :
1 - si possible oubliez la pratique de l'envoi à soi-même en recommandé. Si vous devez arriver en justice, vous verrez que ce n'est pas unanimement reconnu par les tribunaux.
2 - en revanche, les dépôts auprès des sociétés d'auteurs ( SGDL ou SACD en ce qui concerne la France), auprès d'organismes spécialisés comme copyright-France (
http://www.copyrightfrance.com/ ou fidealis (
http://fr.fidealis.com/, voire auprès d'huissiers de justice, de notaires ou d'avocats (procédure très chère) ou l'I.N.P.I. (outre l'envelope Soleau, pour un texte court, mais c'est aussi cher) sont considérés par la justice comme preuve d'antériorité.
Car
3 - c'est uniquement cela qui est jugé : votre texte, qui est identique à l'autre en tout ou en partie, a-t-il été rédigé avant celui que vous attaquez ?
4 - vous devez savoir que, pour le reste, on ne peut pas protéger une idée (il n'y aurait pas de littérature possible depuis les Grecs...), ce qui revient à dire que vous protégez la forme, donc la manière dont votre texte est rédigé mais pas le fond.
Je peux vous en parler savamment : j'ai été, à une époque, dans les années 80-90, dans le domaine des livres pratiques, l'un des auteurs les plus plagiés de France sinon le plus plagié.
Un jour, j'en ai eu assez d'aller chez un avocat qui, pour le simple plaisir de me dire : « Asseyez-vous donc sur ce fauteuil et donnez-moi 5.000 FRF si vous voulez que je vous réponde » alors que je savais que j'allais gagner, je me suis accordé avec mes éditeurs (des gens qui travaillaient en VPC) pour donner le choix au plagiaire entre le tribunal où il était sûr de perdre et un arrangement à l'amiable qui ne coûtait qu'à lui, la somme récupérée étant répartie entre mon éditeur et moi.
Vous ne pouvez pas utiliser cette pratique, en revanche, pour un roman, tout du moins je ne le pense pas !