Page 1 sur 2

Conserver sa motivation [Résolu]

Message posté… : 02 sept. 2012 17:28
par Manuel
Sujet de l'ancien forum.


Elann :

Bonjour à tous (et à toutes),

Voilà, ça fait maintenant une dizaine de jours que j'ai commencé mon roman.
Comme je l'ai déjà expliqué sur un autre topic, j'ai déjà le gros du truc et je suis en train de faire le détaillé des chapitres. (Mais peut-être est-ce une mauvaise technique…)

Bien sûr, j'adore écrire, j'adore inventer, j'adore faire souffrir mes personnages (non ! là j'exagère :) ! )…
Mais il y a toujours un moment où j'me dis que ce que je fais est inutile / nul / inintéressant… (barrer la mention inutile).
En gros, j'ai une perte de motivation ! (c'est grave docteur ?)

J'me force donc à écrire le détaillé de deux chapitres les jours où y a pas école et d'un seul chapitre quand y a école (c'est bientôt le bac quand même…).
Parce que je me dis que je veux pas l'abandonner celui là (et j'essaie de toujours faire ce que je dis… ^^)
Mais comme je le dis, c'est un travail forcé (bien que ce n'est pas pour autant que je "coince" dans l'écriture).

Alors, avez-vous des super techniques (ancestrales ou expérimentales, j'suis ouvert à tout) pour conserver une motivation du tonnerre tout le long de l'écriture d'un roman ?
(car j'ai bien conscience qu'il va me falloir un peu plus qu'une dizaine de jours).

En vous remerciant d'avance.

P.S.: J'ai quand même une petite technique: je viens sur le forum et comme je vois des gens avancer, j'me dis que j'dois faire pareil.

Re: Conserver sa motivation

Message posté… : 02 sept. 2012 17:29
par Manuel
Eric :

Bonjour Elann,

Je pense qu'il faut d'abord se défaire du mythe de l'écrivain-toujours-inspiré-à-100%.

Ce qui est NORMAL, c'est de travailler, de faire des efforts pour avancer. C'est comme ça qu'on peut trouver de l'or. :D

Pour trouver la motivation, il y a beaucoup de techniques !

Celle que je trouve la meilleure : trouver un (une) partenaire d'écriture. Attention, je ne parle pas de co-écrire. Mais de quelqu'un qui accompagne, qui lit régulièrement et qui commente au fur et à mesure. Il faut un engagement des deux côtés : écrire chaque jour de votre côté, lire et commenter du côté de votre partenaire.

Il y a toujours l'option de partager à plus de monde, mais c'est plus fort d'avoir un lecteur privilégié. ;)

Et Ô miracle ! il y a une section prévue à cet effet dans ce forum ! (partages privés) :D

Re: Conserver sa motivation

Message posté… : 02 sept. 2012 17:29
par Manuel
Croco. :

Bonjour à toi ! (:

Pour te répondre, si tu perds déjà ta motivation au niveau du plan, je ne vais pas te le cacher : t’es carrément mal barré. Je suis déjà tombée dans une situation similaire et autant dire que l’idée de roman a été abandonnée avant même d’avoir réussi à finir le plan, par manque de motivation justement.

L’écriture doit rester un travail pour lequel tu prends du plaisir et non pas un travail forcé. Ceux qui se forcent à écrire sont généralement des auteurs que je qualifie de « pompe à billets » puisqu’ils n’écrivent que pour l’argent… Si tu ne coinces rien qu’au plan, c’est que tu n’as pas encore intégré dans ton esprit la profondeur et la totalité de l’histoire que tu veux écrire.

Il faut commencer par revoir dans ta tête si tu sais vraiment où aller. Si tu doutes sur la fin de ton récit, les idées vont venir dans tous les sens et tu te retrouveras noyer dans la masse sans savoir par où aller ou au contraire, tu n’auras pas assez d’idées puisque tu ne sais pas où tu veux aller. Le mieux, c’est de commencer par noter dans un carnet ou sur des feuilles de papier, les idées qui te viennent et de faire le tri par la suite, à tête reposée. Il y a moyen de trouver une bonne histoire à raconter de cette façon et c’est cela qui est génial ! (;

Après, si tu sais déjà où tu veux aller, c’est que tu n’as idée que des grandes lignes. Dans ce cas, note seulement les chapitres que tu avais en tête au moment de trouver le contexte de ton récit. Tu feras du « remplissage » par la suite et ce sera beaucoup plus rapide par la suite. Et puis, un plan n’est pas définitif : il n’est jamais trop tard pour le remanier. Il m’arrive moi-même de rajouter des chapitres en cours de route, auxquels je n’avais pas pensé lors de l’écriture de mon plan et qui, au final, me paraissent indispensables.

Pour garder la motivation tout du long d’un récit, je pense qu’il est déjà indispensable d’en avoir pas mal à la base. Après, tu peux t’arranger pour te faire lire par un ami qui te critiquera – de manière constructive bien sûr – pour que tu puisses être motivé de façon à t’améliorer et qui te demandera régulièrement la suite de ton récit, ce qui t’incitera à créer ensuite. (Bon d’accord, les avis à ce sujet son mitigés puisque certaines personnes prétendent que dès que l’on parle de son roman à quelqu’un, on devient incapable de le finir à cause de la pression et de l’attente que les autres ont sur nous. Chacun son point de vue…)

Sinon, si cela ne te bloque pas, tu peux te poser des dates limites pour faire telles ou telles choses, mais de façon plus espacées, parce que j’avoue que si je construisais un nombre précis de chapitres par soir, ça ne le ferait pas trop à mon niveau… Enfin, je me vois mal aussi me dire les jours de cours, de n’écrire que le plan général d’un chapitre alors que je serais capable d’en faire cinq, cela bloquerait mon imagination et le lendemain, au moment de reprendre le plan de ce chapitre, je me trouverais incapable de le faire parce que ne trouvant pas les mêmes idées qui m’auraient paru géniales la veille… Je te conseil plutôt de te dire : les jours de cours, je fais AU MOINS un chapitre. Cela permettrait de ne pas te brider et je pense que ce serait plus simple. De la même façon, tu n’es pas obligé de faire ton plan dans la suite logique. Écris les chapitres comme ils te viennent, tu les mettras dans le bon ordre après et tu peaufineras les détails.

Une autre façon d’être motivé, c’est de passer ton récit dans ta tête à certains moments de la journée où tu glandouilles un peu. Tu le vois en image, tu te le passes comme un film… Généralement, cela motive puisque l’histoire parait ensuite plus concrète et donc plus apte à être retranscrite sur papier. Et puis, en général, ça fait plaisir de savoir que son récit peut être vu de cette façon là par un possible futur-lecteur. (:

Bon après, personne n’est à l’abri d’une baisse de motivation. Le tout est de gardé l’inspiration et surtout de ce forcer à écrire – même si ce n’est pas agréable sur le moment – pour ensuite se relire et se dire ensuite : « oh bah, génial ! je l’ai bien écrit ce passage là, faut pas que je lâche ! »

En espérant avoir pût t’aider (aà).



PS : Je tiens à re-préciser que dans sujet, il est question d’un manque de motivation et non pas d’un manque d’inspiration ! (;

Re: Conserver sa motivation

Message posté… : 02 sept. 2012 17:29
par Manuel
Elann :

Bonsoir,

Tout d'abord, merci pour vos réponses assez complètes je dois dire.

Eric: On peut dire que ça me rassure que tu dises qu'il est normal de devoir faire des efforts pour pouvoir continuer. Quand à ton idée de "co-écriture", je ne sais pas… A vrai dire je rejoindrai plutôt Stephen King (dans écriture ) qui affirme que la première version d'un roman se fait "porte fermée", c'est à dire seul. C'est seulement après que l'on fait lire ses écrits et qu'on les modifie en conséquence. Après, bien sûr je ne suis pas expert mais voilà mon idée sur la question (en fait plutôt l'idée de King !).


Croco: Bien sûr, quand j'écris, je prends du plaisirs (sinon je ne le ferai pas) mais y a des fois où j'ai pas envie parce que j'ai un peu l'impression de faire "portnawak". Là j'ai décidé de varier les plaisirs en attaquant l'écriture proprement dite. J'ai déjà rédigé (une première fois) deux chapitres (mais ils sont très courts). Il était aussi évident que j'écris "au moins" un chapitre par jour, je ne vais pas m'arrêter brutalement sous prétexte que j'ai dépassé le quota. J'essaie aussi de faire comme tu dis, c'est à dire réfléchir à mon récit dans les moments où j'en ai la possibilité.


Voilà, voilà, je suis bien sûr avide d'autres conseils que vous aurez à me proposer (et qui peut-être n'aident pas que moi).

Encore merci pour ces réponses.

Re: Conserver sa motivation

Message posté… : 02 sept. 2012 17:30
par Manuel
Mario :

La motivation repose sur deux choses.

Ton histoire.
Et la façon de l'écrire, donc le style.

Ton histoire doit te captiver, t'exciter, au point de hanter tes jours et tes nuits. L'idée directrice de l'intrigue doit te fasciner. Le thème à traiter doit provoquer des vertiges. Si tu ne ressens rien de tout ça, c'est que l'histoire choisie, l'idée de l'histoire, ne te branche pas vraiment. Ou alors elle est trop classique, il manque quelque chose d'original. A toi de trouver ce qui pourrait lui donner un tonus d'enfer.

Et tu dois définir le style qui convient pour l'écrire. Qui cadre bien avec le personnage principal et l'ambiance de l'histoire. Donc savoir déjà au départ écrire avec une certaine facilité. En sachant comme rendre les images d'une scène en mots.

S'il n'y a pas ces deux choses, la motivation risque d'en prendre un coup.

Re: Conserver sa motivation

Message posté… : 02 sept. 2012 17:30
par Manuel
Elann :

Franchement, j'adore le fil conducteur de mon histoire (mais j'ai un peu l'impression d'avoir une fin un peu nulle, il faudra peut-être que je vois ça…) mais encore plus mon personnage principal !

Si celui-ci pouvait vivre… ouaahh

Quant à la facilité d'écriture, il me semble que j'écris un peu de façon "naturelle" (si j'puis dire) donc j'ai pas réellement de problème.

J'ai pris l'habitude d'écrire au passé mes nouvelles. Mais pour mon roman, j'essaie un peu d'adapter mon style (plus direct je dirais) et je me mets donc à écrire au présent à certains endroits. Mis à part cette attention un peu particulière que je dois apporter aux temps verbaux, no souci !


A mon humble avis, donc, je pèche plutôt sur l'histoire en elle-même (la "chute" en fait (mais c'est pas vraiment une chute puisque c'est pas une nouvelle)).

En tout cas, merci pour cette réponse qui a le mérite d'être claire et concise.

Re: Conserver sa motivation

Message posté… : 04 janv. 2013 19:44
par julietrichet
pas toujours facile d'être motivé , personnellement j'écoute souvent de la musique quand j'écris

Re: Conserver sa motivation

Message posté… : 19 janv. 2013 04:25
par Aremieve
Au Québec, le mercure indique un timide -14°C, il fait froid et humide dans mon bureau. Il est 22 h 11. Karim Ouellet m'accompagne en musique ( les textes, les mélodies tout est génial !) et je pense à vous chers compatriotes français. La plupart doit être paisiblement endormie, bien au chaud sous la couette.

Chaque jour, je m'applique à pondre des textes et je dois admettre qu'aujourd'hui c'est pénible. La journée fut longue, et si je vous racontais l'ensemble des évènements qui se sont produits, vous penseriez que je vous mène en bateau.

Ce soir, ma motivation, c'est vous. C'est de savoir que vous passez tous par là. Cette semaine fut la meilleure au niveau de l'écriture mais la pire au niveau du boulot, je n'ai jamais fait autant de procrastination au travail. Honte à moi ! :oops: Mais joie, ô joie de voir mon carnet se remplir d'idées nouvelles.

Allez, houste. Je me donne encore une heure ou deux de durs labeurs. Armée de mon Petit Robert et de (beaucoup !) trop d'autres outils de références, je retourne à ma galère : fictive et réelle ! rires :lol:

Re: Conserver sa motivation

Message posté… : 19 janv. 2013 05:51
par mauranne
Pour écrire il faut que l'esprit soit libre... si un tant soit peu de soucis, que ce soit le travail ou la famille, notre inspiration s'en trouve perturbée. Il faut apprendre à dompter ces éléments perturbateurs. J'y ai mis du temps, mais j'ai gagné la partie ! J'arrive à les laisser à la porte de mon esprit, à la porte du bureau, et retrouve l'envie d'écrire. J'ai ré-intégré l'univers de mon roman et je peux enfin le terminer. L'important c'est de se sentir bien dans ce que l'on fait au moment où on le fait.

Re: Conserver sa motivation

Message posté… : 19 janv. 2013 16:03
par Aremieve
mauranne a écrit :Pour écrire il faut que l'esprit soit libre[...] L'important c'est de se sentir bien dans ce que l'on fait au moment où on le fait.


Je dois admettre que je me sentais très bien au boulot pendant que j'écrivais toutes ces idées qui germaient dans mon esprit... mais étais-je libre? :lol: Je compte les jours qui me séparent de mon prochain congé...

Cette semaine une longue liste de tache en AGE ont été remis à plus tard puisque les moments de solitudes sont rares entre les rénovations de la maison, le boulot et le reste. Quand j'ai deux heures de libre, ça doit être magique : il faut que ces précieuses 120 minutes donnent un résultat. C'est pourquoi j'aime écrire la nuit. Quand j'admire mes cernes au petit matin, les paroles de l'Ecrivaine de Dumas me viennent en tête:

"Comme elles sont belles les écrivaines
Lorsqu'elles font jaillire l'encre aux stylos
Comme elles sont belles les écrivaines
Le matin avec des cernes cicatrices de mots"