Écrire un Roman

Parce que j'aime mieux :

- un fruit bien mûr qu'un fruit bien mur, ça fait moins mal à l'estomac
- accomplir une tâche que faire une tache, c'est moins salissant
- réclamer mon dû que réclamer mon du... Mon "du" quoi ?
- me balader sur la côte qu'avoir la cote
- etc

C'est une histoire de perception, une appréciation personnelle, j'en conviens. Le français est une si jolie langue, riche, précise. Pourquoi le niveler par le bas. Par flemme ? Indifférence ? Désinvolture ?
Donc, je continuerai à signaler ces mots que je considère comme mal orthographiés, même si ça donne de moi une impression de réac, de désuétude.
Quand je relis et corrige un texte, professionnellement, il est inenvisageable pour moi de laisser ça. Ce qui me serait reproché si je le faisais, d'ailleurs.

MayWind a écrit :Je le vois régulièrement dans le Détrôné

Tout le monde ne choisit pas forcément d'employer l'orthographe traditionnelle dans ses textes.

Les maisons d'édition, si. Je n'ai jamais lu un livre récent (depuis 1990) d'où les accents circonflexes sont absents.

Selon moi c'est une question d'habitude, de pratique et très certainement de génération aussi. Par exemple, voir "nénuphar" écrit avec un f me pique les yeux, même si c'est admis et considéré comme correct.

Le français est une langue vivante, ce qui implique forcément des modifications pour s'adapter au monde dans lequel nous vivons. Nous ne parlons pas et n'écrivons pas de la même manière qu'il y a 100 ans. Dans cette optique la réforme de l'orthographe fais sens. De la même manière, j'imagine que certaines simplifications ont été très bénéfiques pour les personnes souffrants de troubles dys.
Donc, tu fais bien de le souligner, l'absence d'accent circonflexe, dans certains cas, n'est pas une erreur. Pourtant, comme Chamane et Mie, je continuerai de le voir comme tel. Principalement parce que c'est comme ça que j'ai appris, et que l'on m'a bassiné avec ces fichus accents que je ne mettais nul part. Un gamin qui a 15 ans aujourd'hui pensera peut-être le contraire. Une fois de plus, c'est une question de pratique et de génération.

Quand à savoir si l'on est pour ou contre l'orthographe rectifiée, c'est en effet un sacré débat !

Mie a écrit : ↑15 mars 2023 11:32 réclamer mon dû que réclamer mon du... Mon "du" quoi ?

Sauf erreur de ma part, il me semble que ce cas fait parti des exceptions. On doit garder l'accent sur le u.

Oh bah, s'il y a des exceptions main'nant ! ... Bravo la réforme !

Mie a écrit : ↑15 mars 2023 11:51 Oh bah, s'il y a des exceptions main'nant ! ... Bravo la réforme !

Mais que serait le français sans ses nombreuses exceptions ?

Oui... et la correction de la correction...

Mie a écrit : ↑15 mars 2023 11:51 Oh bah, s'il y a des exceptions main'nant ! ... Bravo la réforme !

La langue française n'est pas assez compliquée sans les exceptions

Le problème dans toute cette histoire, c'est que l'Académie Française n'a pas tranché. Histoire de ne pas se mouiller, elle fait juste des propositions, des recommandations, mais n'impose pas l'une ou l'autre des pratiques.
Pour tenter de savoir s'il y avait une "préférence nationale", je suis allé voir dans Le grand livre de l'orthographe qui prépare au Certificat Voltaire. Là non plus, personne ne se mouille.

Pour en finir avec cette question des accents, notez que les verbes en -aître et en -oître prennent ordinairement un accent circonflexe sur le i du radical lorsque ce i est placé devant un t.
Exemples : Elle disparaît. / Elle disparaissait. / Il croît. / Il croissait.
Cet accent n’est plus obligatoire, les rectifications orthographiques de 1990 préconisant son abandon.
Notez enfin qu’on adopte traditionnellement, au futur et au conditionnel présent, la même accentuation qu’à l’infinitif. Les verbes qui présentent un é à l’avant-dernière syllabe de l’infinitif, comme céder, téter, conservent normalement ce é au futur et au conditionnel (je céderai, je téterai). Les rectifications orthographiques de 1990 recommandent cependant d’adopter, dans ce cas, un è afin d’harmoniser orthographe et prononciation.

Le plus important étant peut-être de faire un choix et de s'y tenir tout le long du projet, non? Si l'on choisit la graphie traditionnelle, on la respecte d'un bout à l'autre du récit, car il me semble que les deux possibilités sont tolérées.

Exact. C'est pour ça que je mettais l'accent (lol) sur le fait que ne pas mettre un accent circonflexe – à certains mots – n'est pas une erreur, vu que c'est admis
Après, ça n'empêche pas de relever, mais pas comme si c'était faux dans le texte. Par exemple : "correct, mais..." ou "ou le mot avec l'autre ortho"