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Re: Sex, drugs and rock'n'roll

Message posté… : 15 avr. 2013 15:59
par Blaune
En fait cela dépend surtout de ce que tu racontes.
Pour ce qui est du joint, je ne pense pas que cela choquera grand monde vu que ça rendra tes personnages somnolant, un peu "con" à la longue et dépressifs.
Cependant, dans l'univers que tu décris ce sont la cocaïne et l'héroïne qui se sont surtout imposé.
Ce que tu vas faire vivre à ton lecteur va dépendre fortement de ces deux drogues dont les effets respectifs influeront sur ta narration.
La cocaïne provoque euphorie, perte des sens et sensation de toute puissance. Mais surtout, ça a le superbe effet kiss-cool de rendre paranoïaque. Ce genre de récits ne plait pas à tous car être dans la tête d'un paranoïaque est extrêmement stressant et aliénant. Mais si tu fais cela bien, les lecteurs les plus hardis te suivront.
Pour ce qui est de l'héroïne, cela provoque extase, un sentiment d'évasion et surtout, il s'agit d'un puissant anxiolytique. Je pense que c'est plutôt cet effet qui sera recherché par ton personnage vu les traumatismes qu'il a subi. Cependant, l'héroïne bousille intégralement la chimie du cerveau et rend donc le consommateur incapable de se défendre contre ses angoisses hors prise du produit. L'effet kiss-cool est donc la bouffé délirante aigu qui révèle ensuite une psychose plus ou moins avancé et conduit généralement les gens au suicide. D'ailleurs, la plupart des overdoses sont en fait des suicides.
En gros, en traitant de cette drogue, tu vas devoir faire partager à ton lecteur, les démons de ton personnage et les entraîner dans une déchéance inévitable. C'est généralement extrêmement éprouvant à lire et à écrire.
Ce qui sera difficile à lire pour tes lecteurs c'est aussi les effets physiques de ces drogues. Je vais être franche, c'est généralement assez dégueulasse. Par exemple, j'avais rencontré un ancien cocké qui n'avait plus de cloison nasale, cette dernière ayant été intégralement rongée par la cocaïne.

En gros, il va te falloir un sacré courage pour écrire ton texte. Et c'est inévitable, pas mal de gens ne supporteront pas de le lire. Mais après tout, tout n'est pas beau dans le monde. Si tu écris bien, tu sauras trouver des gens qui te suivront dans ton récit.

Re: Sex, drugs and rock'n'roll

Message posté… : 15 avr. 2013 21:31
par les chats patoirs
Ah non, pas ces deux là, il aura peur de les prendre. Ils le dirons même, c'est des trouillards. Vincent, (au début) lui c'est réglé, mais c'est pour son pote, Axel, C'est a la fin du roman, et il utilisera des drogues "psychédéliques", comme, Hendrix, Morrison, Doherty, ou Gahan. les groupes dans les années hippies, 1960.
Il dira "s'ouvrir l'esprit" je ne veut pas qu'il devienne fou et accro ou qu'il est des séquelles graves. Il s'ouvrira les "portes de la perceptions" genre une ou deux fois par semaines. Âpres je vais le faire arrêter.
Ou sinon, fin pas très très drôle, même horrible, qui me brisera le cœur. Le faire mourir. Malheureusement, j'y ai pensé. dans un "bad trip", qu'il fasse un truc complétement fou.
Mais bon, j'ai pas envie. Je vais éviter, sans pour autant le faire ressortir indemne. par exemple, qu'il ai des hallucinations parfois. Mais merci pour vos infos

Re: Sex, drugs and rock'n'roll

Message posté… : 16 avr. 2013 01:09
par Blaune
Alors tout dépendra de ton personnage. 80% des gens ont des hallu le temps que la drogue soit éliminée de leur organisme. Après il redeviennent normal. Cependant, il arrive parfois que dès la première prise, les gens ne "redescende pas" (pour les 20% restant). Pour ceux-là c'est direction l’hôpital puis quand ils sont à peut près stabilisé, un long séjour en HP (Tu n'imagines pas le nombre de personnes qu'on est obligé de rapatrier en urgence de Thaïlande chaque années parce qu'ils ont voulu essayer les champignons hallucinogènes.).
Mais dis-toi qu'à la longue, une prise chronique d'hallucinogènes rend inévitablement psychotique (c'est ce qui arrive à ton personnage vraisemblablement).
Il dira "s'ouvrir l'esprit".
"portes de la perceptions"
"S'ouvrir l'esprit", "les portes de la perceptions" c'est bien que tu fasses dire ça à ton personnage car c'est extrêmement réaliste. Cependant tu ne peux pas te permettre d'y croire en tant qu'auteur.
je ne veut pas qu'il devienne fou et accro ou qu'il est des séquelles graves
Ça c'est malheureusement inévitable. Il y a toujours des séquelles suite à une prise de drogue régulière. Mais tu en as déjà parfaitement conscience vu que tu lui as mis la pire séquelle possibles (faudra que je te racontes une histoire que je tiens d'un flic sur le sujet).


En tout cas, si tu as envie de parler de la drogue ou du mouvement hippi, je suis ton homme (ou plutôt ta femme mais dit comme ça c'est un peu étrange ^^).

Re: Sex, drugs and rock'n'roll

Message posté… : 16 avr. 2013 15:19
par les chats patoirs
Mais dis-toi qu'à la longue, une prise chronique d'hallucinogènes rend inévitablement psychotique (c'est ce qui arrive à ton personnage vraisemblablement).
Ouai, je lui en donnerais un peu, il entendra des voix, des sons, des airs (qu'il utilisera dans des musiques), il verra des oiseaux, il verra du bleu au lieu du rouge quelques fois, pas niveau tactile, olfactif ou gustatif, il ne sera pas a ce niveau, il en consommera pas assez et pas trop longtemps.
Ça c'est malheureusement inévitable. Il y a toujours des séquelles suite à une prise de drogue régulière. Mais tu en as déjà parfaitement conscience vu que tu lui as mis la pire séquelle possibles
j’hésite aussi alui faire avoir des enfants aussi, c'est chaud, faut que j'y réfléchisse. (Il sera complétement fou :twisted: ).

Mais j'ai pas envie de le faire plonger dedans et qu'il ne remonte pas a la surface. Écrire sur ton personnage, le voir évoluer au fil du roman, lui donner une histoire, des sentiments et de le faire (ou voir) finir comme ça, le détruire en quelques mois après des années de durs labeurs, j'aime pas trop même si c'est plausible comme fin.
(faudra que je te racontes une histoire que je tiens d'un flic sur le sujet)
"the little blue man, in the little blue cap"? l'histoire de Jim Morrison a New Heaven, avec le gaz lacrymogène

Re: Sex, drugs and rock'n'roll

Message posté… : 20 avr. 2013 15:07
par Blaune
"the little blue man, in the little blue cap"? l'histoire de Jim Morrison a New Heaven, avec le gaz lacrymogène


Non, non ^^ Moins glamour que Morrison. Une affaire à laquelle un flic, avec qui j'avais sympathisé, a été confronté et qui est tout à fait emblématique des hallucinogènes. Par contre, je ne penses pas qu'elle passera sur le fofo vu qu'il semblerait nécessaire d'épargner la jeune génération. La gamine de 12 ans que j'ai été se révolte d'ailleurs contre cette atteinte évidente à l'idéal de vérité mais bon, il parait que quand je joue à "Il était une fois la vie", j'ai tendance à traumatiser le quidam. Mais si tu veux, le Père Castor déviant que je suis pourra te raconter l'histoire via MP.
Écrire sur ton personnage, le voir évoluer au fil du roman, lui donner une histoire, des sentiments et de le faire (ou voir) finir comme ça, le détruire en quelques mois après des années de durs labeurs, j'aime pas trop même si c'est plausible comme fin.


Ça c'est drôle parce que je suis dans une démarche complètement inverse. Mes personnages sont semblables à des châteaux de sable. Je les construis avec amour et patience avant de me jeter dessus à pied joint avec acharnement. C'est plus fort que moi, dès que je les vois les yeux brillant d'une candeur coupable, confiant en l'avenir et plein de bonnes intentions, je me dis "Alors toi, je vais pas te louper !". Du coups, je les abîmes un peu, beaucoup, passionnément, à la folie... et jusqu'au bout. Si ils sont faibles, je les écrases progressivement (je sais être magnanime ^^). Si ils sont fort, je les pulvérises systématiquement jusqu'à les briser ( je t'avoue que parfois, j'ai la main un peu lourde).
Je pense qu'il est nécessaire que j'argumente ma position car je ne souhaite pas passer pour la psychopathe de service ^^
Selon moi, l'amour que l'on peut avoir pour ses personnages ne doit pas entrer en compte dans l'élaboration d'une histoire. Et cela pour diverses raisons. Je t'explique cela rapidement en blanc car je n'ai pas trouver comment mettre en spoil. Libre à toi de le lire ou non. Je préviens: certaines petites vulgarités ainsi qu'une ode à la fessée se sont vicieusement glissées dans le paragraphe qui suit.

La nature est violente et la justice n'existe pas en elle-même. Alors en quel honneur serait-ils épargnés ? J'irai même plus loin en affirmant que "grandir" consiste à se confronter à cette réalité.
Si un homme ne connaissait que des moments heureux alors il serait astreint à l'état d'éternel jouisseurs. C'est comme cela que fonctionne un nourrisson. Il n'est mu que par la satisfaction de son propre désir et fonctionne uniquement sur le principe de plaisir/déplaisir. Si tu veux avoir un bon exemple de ce que ça donne un enfant qui n'a jamais connu de frustrations (la bonne vieille souffrance originelle), je t'invite à te replonger avec un regard neuf dans l'émission ô combien édifiante "Super Nanny". Outre être un vibrant plaidoyer en faveur de la rouste magistrale, ce programme a comme intérêt principal d'illustrer parfaitement mon propos. Tu y verras des gamins, d'à peine trois ans parfois, faire des bras d'honneur à leurs parents, les insulter et les frapper violemment. Maintenant, imagine ce que ça donne chez un homme adulte.
L'Homme ne peut se départir de la violence car elle réside aussi en lui et c'est en apprenant à survivre à la violence extérieur qu'il parvient à survivre à sa violence intérieur.
Voilà donc mon petit adage personnel afin de résumer vulgairement (dans tout les sens du terme ^^) le sens de mes obscures propos:
Si tu veux que ton perso ne soit pas aussi c** au début qu'à la fin de ton histoire, fait lui en ch*** un max !
C'est le principe de la quête initiatique qui, je pense, s'applique parfaitement à ton histoire.


Évidement, ça ne veux pas dire que tu es obligé de tuer systématiquement tes personnages (à moins que tout comme moi, tu es une affection particulière pour la figure du martyre ^^) mais que ton personnage principal doit en savoir plus à la fin qu'au début de ton histoire. Il acquerra des connaissances à travers les épreuves qu'il devra surmonter au cours de ton histoire et les épreuves, c'est de la souffrance. Si j'ai bien compris, Axel n'est pas le héros de ton histoire. Dans ce cas, l’entraîner dans une déchéance profonde voire le faire mourir peut être intéressant.
De plus, si ça te fait de la peine, dis-toi que tes lecteurs ressentiront surement la même chose. Et une petite pleurniche, ça fait pas de mal ;)

Re: Sex, drugs and rock'n'roll

Message posté… : 20 avr. 2013 22:29
par les chats patoirs
Ah non, je vais pas les faire vivre dans le monde de My little pony, (même si je n'ai rien contre le fait de les faire vivre la-bas, les poneys sont gentils) Bref, ils vivrons des mer***. Déjà, leur passée n'est pas a envier, la vie de chasseur de prime n'est pas de tout repos, ils en verrons de toutes les couleurs (arc-en ciel :D ). Les romans sans action seraient inintéressants, il faut les faire vivre. Qu'ils connaissent des moments de joie et des calamités.
je sais très bien que certains personnages doivent mourir (je l'ai fait mais contraint), quand je parle de détester faire mourir mes persos, c'est les principaux, les Blankujins, l’équipe avec Vincent, Axel et David, c'est celle avec la quelle j’écris quasiment tout le temps (sauf deux ou trois nouvelles) c'est sûr, après je m'attache a l'autre équipe, les Sunlevigas (Quatre Dames cette fois ci, est l'une d'entre elle sera la femme d'Axel, Océane, pour la petite histoire)
Voila quoi, j'ai du mal a leur faire du mal et encore plus a les tuer. Surtout les personnes proches des Blankujins.
PS: C'est cool de débattre sur ça avec toi (ou vous)
PS2: j'ai l'impression de me répéter dans cette réponse

Re: Sex, drugs and rock'n'roll

Message posté… : 22 avr. 2013 00:25
par Blaune
T'inquiète, je te comprends :)
j'ai beau jouer la méchante, je peux te dire que quand j'écris un passage difficile pour l'un de mes protagonistes, je suis loin de faire la maline ^^
En fait, je pense que la véritable question de notre petit débat est sur la place de l'auteur dans son histoire. Sommes nous les maîtres ou les esclaves de nos personnages ? Personnellement, je leur suis totalement soumise. Je construis le cadre mais je ne les contrôle pas. Pour les événements, les seuls que je commande sont généralement au tout début de l'histoire et servent d’amorce. Tout ce qui suit après naît de la rencontre entre l'univers que j'ai créé et les choix de mes personnages. Selon moi, plus longtemps un personnage est présent dans une histoire et moins on peut se permettre d'intervenir ou alors on risque le TGCM ( ce qui est un procédé "bouh caca beurk").
Du coups, la question "Est-ce que je tue ou non un de mes personnages principaux ?" ne se pose pas vraiment. A moins que tu décides d'en crever un dès le début de ton histoire, une fois qu'il a réellement commencé à prendre vie, cela ne dépend plus de toi. Si il prend un chemin qui le conduit inexorablement vers la mort, tu n'y peut rien. Le seul moyen honnête selon moi pour contrecarrer le sort est de créer un nouveau personnage ou de faire arriver un événement qui ne dépend pas de tes protagonistes. Mais est-ce vraiment nécessaire ? Tel est la question ;)
Le plus dure pour un auteur pourrait être en fait de se laissait porter par la marche de l'histoire en résistant à la tentation de l'entraver.
Je te dis cela car je pense que tu partages mon point de vue sur la question ( ta phrase "je sais très bien que certains personnages doivent mourir (je l'ai fait mais contraint)" laisse peu de doute à ce sujet :P ). C'est comme dans la vie; celui qui cherche la mort finit généralement par la trouver. C'est triste mais en tant qu'auteur, on y peut pas grand chose à moins d’ôter le libre arbitre à ses personnages. Et là, on peut carrément basculer dans le bon vieux débat philosophique autour du libre arbitre.

Ps 1 : Je trouves pas que tu te répètes mais après tout, qu'est-ce que ça peut bien faire si on radote comme des vieux séniles ? Ce qui compte c'est le plaisir de discuter.
Ps2 : Tu les as déjà postés sur le fofo les nouvelles dont tu parles ?

Re: Sex, drugs and rock'n'roll

Message posté… : 22 avr. 2013 09:56
par les chats patoirs
Non, j'ai encore rien mis sur le "fofo", (Honte a moi, jeter moi des pierres si il le faut :cry: ), je ne peux pas parce qu'a chaque fois je commence une nouvelle, tranquille, géniale, mais comme j'ai des centaines d'idées (Eh! j'suis pas vantard!) entre mes vielles nouvelles (Ooooh la blague) et les idées sur mon cahier, je sais plus quoi faire, a trop vouloir on fini par ne plus rien avoir. J’écris une autre nouvelles, ça fait que j'en ai environ 6 incomplètes sur l'ordi, mais terminer dans ma tête. Et je dois absolument me concentrer sur les inachevées. Voila pourquoi, mais je vais en mettre une ou deux tout a l'heure.
Pour en revenir aux persos, c'est comme des enfants, ou des bébés animaux on les voit grandir, ils apprennent des trucs, nous font rire... mais petit a petit ils prennent leur indépendance. Je sais comment les faire mourir "dignement" dans le roman mais j'ai du mal a l’écrire, l'imaginer a la rigueur.

Re: Sex, drugs and rock'n'roll

Message posté… : 22 avr. 2013 10:29
par Mario
Quelques infos qui t'aideront peut-être.

Dans le livre "Flash ou le grand voyage", Charles Duchaussois explique qu'il n'existe que deux sortes de drogues : celles qui font planer et celles qui font voyager. A lire.

Je te recommande aussi "Drugstore cowboy" de John Fogle. Actuellement le gars a plus de 70 ans et se trouve de nouveau en prison. Il a écrit la plupart de ses romans dans sa cellule.
Voir aussi le film, avec Matt Dillon, où le célèbre William Burroughs fait une apparition. Lire aussi "Le festin nu".

Tu as aussi "Substance mort" de Philip K. Dick.
Lien obsolète vers cafardcosmique.com supprimé

Re: Sex, drugs and rock'n'roll

Message posté… : 22 avr. 2013 20:41
par mauranne
"Requien for a dream" Un film de Darren Aronofsky.

Harry Goldfarb est un junkie. Il passe ses journées en compagnie de sa petite amie Marion et son copain Tyrone. Ensemble, ils s'inventent un paradis artificiel. En quête d'une vie meilleure, le trio est entraîné dans une spirale infernale qui les enfonce toujours un peu plus dans l'angoisse et le désespoir.
La mère d'Harry, Sara, souffre d'une autre forme d'addiction, la télévision. Juive, fantasque et veuve depuis des années, elle vit seule à Coney Island et nourrit dans le secret l'espoir de participer un jour à son émission préférée. Afin de satisfaire aux canons esthétiques de la télévision, elle s'astreint à un régime draconien. Un jour, elle le sait, elle passera de l'autre côté de l'écran.


J'ai adoré ce film ! Il n'y a pas que la drogue comme addiction, il y a aussi la télé, l'ordinateur, les jeux vidéos, mais aussi le... sexe !