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Re: Assumer sa nature de romancier ?

Message posté… : 03 avr. 2013 21:55
par WriteTheWorld
Bonjour,


Aucun de mes parents ni aucun de de mes frères et sœurs ne sont au courant, pour ma part.
Ils me pensent incapable de faire quelque chose de bien et de sérieux, tout à fait comme toi Simon !
Et donc leur réaction me fait un peu peur si jamais ils l’apprenaient...
Ma mère m'a déjà vu taper comme une folle sur le clavier, et elle m'a dit " Ouh la, t'écris un roman ou quoi ? " Sur le coup, ça m'a bien fait rire :mrgreen:
Certains de mes amis sont au courant , et j'ai la chance d'avoir deux amies qui partagent les même centres d'intérêt. J'ai d'ailleurs eu l'honneur d'être la première à lire le roman d'une amie. Elles me sont de bons conseils, et ont un talent fou ! Il faudrait que je leur conseille le forum d'ailleurs :mrgreen:
Mais personne n'a encore lu le début du mien, il est encore secret défense 8-)

Re: Assumer sa nature de romancier ?

Message posté… : 04 avr. 2013 11:44
par Simon
Le problème avec les "autres", c'est qu'ils ne sont pas "nous". Je veux dire par là que les gens, en majorité, ne cherchent pas à comprendre, ou le font partiellement. Ils critiquent avant, ils laissent leurs émotions supplanter leur conscience, ils ne sont pas si tolérants que ça.

Car l'image de l'écrivain, ça peut paraître sexy et romantique mais je sais que, si l'on apprend que je me destine à en devenir un, on me verra d'une différente façon alors que ... je serais le même. Par exemple, la majorité de ma classe voit le bac de français comme un "sous-bac". Sans doute parce que je suis en S mais je pense que c'est également parce qu'ils se disent que la littérature, c'est un autre monde, voire c'est inutile. Ils ne pigeront sans doute pas mon "délire" d'écriture.

Ce que je redoute, c'est que les gens jugent trop sur la nature de romancier que j'essaie d'implanter dans ma personne. Car, en fait, un écrivain, c'est juste quelqu'un qui développe son talent artistique et ses capacités "intellectuelles".

Mes parents vont peut-être comprendre, mon frère, je n'en sais rien mais ce qui est sûr, c'est qu'ils risqueront de me demander à bout de champ "alors, t'en es où" et de regarder par-dessus mon épaule.

Après, il faut assumer et c'est une chose difficile car, n'empêche, la plupart des gens sont cons :shock:

Re: Assumer sa nature de romancier ?

Message posté… : 04 avr. 2013 14:01
par fleurviolette
Pour moi

Jamais eu l’intention d’écrire même pas un texte de quatre lignes .Mais un événement a fait que…..je me suis lancée dans l’envie d’écrire un roman. Cette envie grandi de jour en jour malgré beaucoup de lacune en français.
Bien sur j’en ai parlé à quelque personne de mon entourage qui m’encourage à continuer.
Mais c’est grâce à une aide admirable que j’ai trouvé ici, que je poursuis cette nouvelle envie d’écrire.

Re: Assumer sa nature de romancier ?

Message posté… : 10 mai 2013 19:25
par ondine7
voilà un sujet très intéressant que je prends en cours.
Ce n'est pas facile de parler à mes proches de l'histoire que je suis en train d'écrire. Mon mari sait que j'écris une histoire, mais je crois qu'il est un peu jaloux de mon héros, alors ce n'est pas évident :lol:

je lui en parle, il sait dans les grandes lignes de quoi parle mon histoire, mais il n'a jamais insisté pour la lire et moi finalement, je préfère qu'il en soit ainsi, j'ai peur de ses réactions.

Mes fils n'ont jamais eu la patience de la lire, ils trouvent que c'est trop long 8-)

Qu'en j'en parle à des collègues ou des gens de mon entourage, ils disent "on va la lire", et quand je leur demande "alors vous avez lu, le refrain est toujours le même "j'ai pas eu le temps", alors je n'insiste plus, je vois qu'ils disent qu'il vont la lire pour me faire plaisir, mais dans le fond, ils n'en n'ont rien à faire.

J'écris cette histoire en collaboration avec une amie virtuelle (surtout pour les photos, puisque c'est un roman photo) et elle m'aide beaucoup, mais nous n'avons pas toujours les mêmes idées, parfois elle voudrait imposer les siennes, alors je la recadre et lui dis clairement quand ce qu'elle me propose ne me plait pas.

J'ai commencé à publier mon histoire sur des forums, et finalement, les internautes que je ne connais pas suivent mieux mon histoire et me font plus de retour que les gens de mon entourage. Comme on dit nul n'est prophète en son pays.

Re: Assumer sa nature de romancier ?

Message posté… : 10 mai 2013 19:57
par mauranne
Comme toi fleur violette, je n'avais jamais écrit un texte plus long que les rédactions au lycée ! Mais j'aime les mots, l'orthographe et corriger les autres ! Un évènement a fait que moi aussi j'ai eu envie d'écrire, et c'est là maintenant tout de suite. L'idée est venue comme ça : une femme (moi sans doute) et un arbre (le déménagement).
Beaucoup de reproches de ma famille "tu perds ton temps", tu deviens accro à l'ordi, tu passes trop de temps sur l'écran, etc...
Mon mari (futur ex) a lu les premières pages : il s'est mis à crier, "quoi je meurs dès les premières pages !" ais non c'est un personnage qui fait le même métier que toi !
Mes filles l'ont lu et ont aimé... quelques amis aussi... et un autre forum où il a eu beaucoup de succès.

Re: Assumer sa nature de romancier ?

Message posté… : 11 mai 2013 11:26
par Alienor
Un jour (je devais avoir huit ou neuf ans), mon père m'a offert une machine à écrire. Une vraie, avec le ruban à changer tous les mois, les corrections au typex, et les touches qui claquent... le bruit retentissait dans toute la maison, tous les jours, pendant des heures.
C'est l'un des plus beaux cadeaux qu'on m'ait jamais fait.
Depuis, j'écris.
Mon compagnon sait que je travaille à mon premier roman, il m'encourage, me gronde quand je n'écris plus, et lit tout ce que je lui présente. Mon rêve est un peu devenu le sien : il m'imagine publiée dans toutes les langues, ou bien invitée dans de prestigieux salons pour dédicacer mon œuvre... Mais son soutien n'est jamais pesant ou angoissant. C'est un homme formidable.
J'ai une très bonne amie qui me soutient énormément également, qui me lit, qui m'écrit de longs commentaires qu'elle m'envoie par mail...
En fait, je n'ai jamais vraiment eu besoin "d'assumer". L'écriture, pour tout mon entourage, fait partie de moi, aussi indissociable que la couleur de mes yeux. Que je sois publiée un jour ou non.
Quant à ma mère, même si je n'ai jamais vraiment osé lui faire lire ce que j'écris (je préfère lui laisser découvrir le produit final), je pense qu'elle serait extrêmement fière. Pour mon père, c'est un peu différent... il serait fier, mais se garderait bien de le montrer, le vieux bougon ! ^^
Voilà, je pense que je suis une petite veinarde et je me le rappelle tous les jours en me mettant au travail. Je vous souhaite à tous, d'ailleurs, de pouvoir compter sur des gens aussi généreux et désintéressés que ma famille et mes amis...

Re: Assumer sa nature de romancier ?

Message posté… : 11 mai 2013 11:39
par CalmDown
Je ne vois pas pourquoi certains s'en cache ! Moi je le dis plus ou moins. Ma famille sait que j'ai déjà commencé des bouquins... Certains de mes amis le savent aussi... Ecrire, plein de monde le font, que ce soit un journal intime ou des nouvelles... En fait, je n'arrive pas à voir pourquoi ça changerait le point de vue de votre entourage sur vous... C'est comme quand on te demande si tu joues de la musique ou autre, ça va pas te gêner qu'on sache que you do.

Re: Assumer sa nature de romancier ?

Message posté… : 11 mai 2013 12:30
par ondine7
"Beaucoup de reproches de ma famille "tu perds ton temps", tu deviens accro à l'ordi, tu passes trop de temps sur l'écran, etc..."

en lisant ça, je retrouve un peu les réactions de mon mari, il trouve que j'y passe trop de temps, et que du coup, je ne suis plus assez présente avec lui. C'est vrai que quand on écrit, on passe pas mal de temps sur l'écran.

Le héros de l'histoire que je suis en train d'écrire est un homme, un beau footballeur en plus....alors peut être que mon mari est un peu jaloux , ça se peut 8-)

Re: Assumer sa nature de romancier ?

Message posté… : 14 mai 2013 22:54
par Shana
Je prends le sujet un peu au vol mais j'aimerais partager mon avis.

Personnellement, chaque fois que je commence un écrit j'ai tendance à vouloir le faire partager à plein de monde, parce que dans l'excitation des premières idées et des premiers mots, j'ai envie d'exprimer à haute voix l'idée (toujours géniale) que je pense avoir eue.

Alors tous mes amis sont au courant mais peu ont vraiment lu ce dont je suis capable. Cette année j'ai été en colocation avec deux filles qui, je dois bien l'avouer, m'ont beaucoup aidé à avancer dans la rédaction d'un de mes projets et dont l'avis était vraiment nuancé (non tout n'est pas tout beau, tout rose et beaucoup de choses sont à améliorer dans le premier jet)
Les autres amis ? Chaque fois que je leur donne un manuscrit pour la plupart, ils semblent le lire sans grand intérêt et donnent des conseils pour le moins basiques... Donc j'ai arrêté de leur envoyer.

Pour mes parents c'est une autre affaire. Ils savent que j'écris et ce depuis toute petite. Chaque fois que je commence un projet ils sont rapidement au courant. Mais voilà : mon père n'en a rien à faire, cela semble l'ennuyer quand je lui en parle et la discussion passe très vite à autre chose. Ma mère, elle, a lu quasiment tous mes récits mais quand elle m'en parle, je sens comme un sentiment de gène.

Alors passé les premières semaines de grande joie suite au commencement d'un nouveau projet, j'en viens à ressentir presque de la honte de passer du temps à écrire (peut-être que c'est un sentiment causé par l'ennui évident de mes parents....). On dirait presque que pour eux il s'agit d'un passe-temps inutile et peu gratifiant.
Et chaque fois, pour moi, la déception est plus forte. Mon travail ne paye pas auprès d'eux.

Alors je me dis maintenant que je devrais peut-être arrêter de leur en parler et garder ce loisir comme un plaisir rien que pour moi.